vendredi 18 avril 2014

Un petit tour chez Paul et Virginie



Non, je ne m'endors pas, ...  je rêve!
Sur les hauts plateaux de Madagascar, la fin de la saison des pluies amène la froidure : avant d’affronter la  rigueur de l’hiver austral, nous sommes partis faire une petite réserve de plage-cocotiers sur le lieu des amours de Paul et Virginie, l’Île Maurice.
Quel repos, après la vie compliquée à Tananarive, ses interminables embouteillages et ses rues grouillantes,  de circuler librement à la découverte de cette île enchanteresse sur des routes sans nid de poule avec comme seul souci de tenir sa gauche (nous l’avons oublié à plusieurs reprises !) et de bien mettre le clignotant au lieu de l’essuie-glace et inversement.

Vue de notre chambre à la pointe d'Esny


Retrouvailles chez Francis et Odette
Les jolies barques de pêche de la baie du Grand Port à Mahébourg. Au fond, la montagne du Lion
Nous avons posé nos valises le 25 mars à la pointe d’Esny, proche de l’aéroport Seewosagur Ramgoolam (père de l’Indépendance), dans la maison d’hôte de la belle-mère de Francis de la Haye, camarade de promotion de Dominique, qui avait rencontré sa future épouse Odette à l’occasion de l’escale de la Jeanne d’Arc en … 1969 !  L’île étant relativement petite (65 km sur 40), c’était un bon choix de rayonner à partir de la pointe d’Esny et de profiter d’une magnifique chambre les pieds dans l’eau.

Séjour très reposant donc, avec un programme journalier qui a vite trouvé son rythme : p’tit dej’, baignade, balade, resto, re-balade, re-baignade, re-resto, dodo. Osons ce jeu de mot probablement inédit : on fait de très bons dodos à l’île Maurice !

L'Hôtel de Ville de Curepipe
La machinerie de la sucrerie
Le charme du jardin de Fangourin (le fangourin est le premier jus de la canne, comme le vezou aux Antilles)
Pose déjeuner en compagnie d'un cardinal
Le pic caractéristique de Peter Both sur la route de Pamplemousses
Plage bordée de filaos
 Première journée relax aux alentours immédiats de notre hôtel, en particulier à Mahébourg, petite ville charmante au bord de Grand Baie, seul port en eau profonde de l’île avant le développement de Port Louis, et où se déroula en 1810 la seule victoire navale de la flotte de l’Empire, la Bataille de Grand Port, où Duperré défit la flotte anglaise qui tentait d’envahir l’île : baroud d’honneur avant que l’île de France devienne définitivement Mauritius six mois plus tard.

L’Île a gardé beaucoup de son passé français par les noms de lieux et par son créole plein de charme et beaucoup plus facile à saisir pour nous que le créole antillais.

Peter Both au dessus de la cîme des arbres du jardin de Pamplemousses
Catherine intriguée par les curieuses épines de ce palmier tourne le dos aux fleurs de lotus.
Nénuphars géants du jardin de Pamplemousses
Un pied d'éléphant gigantesque ! ....
... et un bébé tallipot éléphantesque!!
Le ned retroussé de Pierre Poivre, prêt à éternuer!
Belle balade le deuxième jour au nord de l’île. Après une visite du célèbre Jardin de Pamplemousses ou sur les traces de Mahé de la Bourdonnais et de Pierre Poivre, nous passons l’après-midi au Cap Malheureux, face à l’île du Coin de Mire qui ressemble à l’île de l’«Etoile Mystérieuse» de Tintin, jusqu’au coucher du soleil : un moment délicieux.

L'île du Coin de Mire au large du Cap Malheureux
Le grand banian du cimetière du Cap Malheureux: 60 mètres mesurés à sa base!
La mer au Coin de Mire, façon Doutreleau..
Les barques se reposent

Douceur du soir

Nous explorons le lendemain le sud : nouvelle promenade très variée, en passant par la plantation de thé de Bois Chéri, où Catherine s’est sentie proche de sa filleule Constance (ex-Latourrette), passionnée de thés  (www.lesthesdeconstance.com) , puis de nouveau la plage à Gros Morne, après avoir traversé des paysages magnifiques.

Petit clin d’œil à Constance: les Vertus du thé

L'usine à thé de Bois Chéri: On laisse les feuilles fermenter pendant 24 heures avant de les sécher...
...puis de les déguster

Le grand temple hindou du centre de l'île
Libations en famille

La déesse du Gange
Le paysage de tes yeux...
Contemplation d'un panorama époustouflant
Gim'tonic à Gros Morne
Le Saint Géran au musée naval de Mahébourg: son naufrage inspira Bernardin de Saint Pierre
Fête des Quarante Heures à la paroisse ''Notre Dame du Grand Pouvoir'' de Vieux Grand Port.
 Les 40 heures sont une tradition du Carême très vivante à Maurice, qui consiste en 40 heures d'adoration dans une paroisse, du vendredi soir au dimanche matin; l'événement, accompagné de beaucoup de ferveur, tourne dans toutes les paroisses pendant le temps du Carême.

Kermesse des 40 Heures
On dit que les paysages de Maurice sont moins époustouflants que ceux de la Réunion, mais quel charme ! Nous goûtons pendant six jours de repos total cette atmosphère reposante avant de repartir vers l’ambiance agitée de Tana.


Montagne du Lion: on l'entend presque rugir!
Un des innombrables temples hindous
Dominique devant le banian
Catherine dans le banian qui a déjà absorbé la cheminée d'une ancienne rhumerie
Dernier p'tit dej', dernier p'tit bain!

Après le décollage vers Tana; à droite, la pointe d'Esny où se situait notre hôtel.

Aujourd’hui 18 avril, trois semaines se sont écoulées depuis notre retour ; la vie du chantier a repris à bon rythme et les fondations sont maintenant terminées. Nous nous préparons à accueillir demain soir Pierre, Cécile et Félix et repartons donc en vacances avec eux : au programme, périple dans la région ouest d’Antsirabé, descente de la rivière Tsiribhine (grouillante de crocodiles), balade dans les Tsingy puis visite des grands baobabs de la région Morondave.
DODO