vendredi 15 avril 2016

Escapade à Iguaçú, Rio de Janeiro et au Minas Gerais


Chutes d'Iguaçu

Rio de Janeiro
Vue panoramique de Ouro Preto, capitale historique du Minas Gerais

Nos équipiers Hélène, Antoine, Delphine et Emmanuel viennent de nous quitter le samedi 26 mars et dès le lendemain, après la messe de Pâques à Nossa Senhora da Conceição da Praia devenue notre paroisse, nous partons en escapade à l’intérieur du Brésil. Depuis le mois de Janvier c’est la première fois que nous nous retrouvons seuls et nous sommes très heureux de cette parenthèse d’hôtel en hôtel où, enfin, nous allons dormir dans un vrai lit ! Notre voyage de 12 jours nous emmènera sur trois lieux exceptionnels : Iguaçú, Rio de Janeiro et les villes du Minas Gerais, trésors du baroque brésilien flamboyant qui se développèrent au XVIIIème siècle au moment de la  découverte de l’or.

Salvador: En premier plan, notre paroisse brésilienne, Nossa Senhora da Conceição da Praia, en deuxième plan, le Palacio Rio Branco, palais du gouverneur, en troisième plan, l'escalador Lacerda

Iguaçu, les plus belles chutes du monde !



Un petit mammifère qui pullule dans la région des chutes: le quati ou coati

Du côté brésilien, la Garganta do Diablo

Dominique, retour sur le lieu de mes exploits : en 1981, je suis allé en barque à rames, puis à plat-ventre, sur le rocher qui se trouve juste à gauche de ma tête.... ce n'est plus possible aujourd'hui.

Les chutes sont situées sur le rio Iguaçu, entre le Brésil et l’Argentine, qui se jette un peu en aval dans le fleuve Paraná où le confluent  fait frontière commune entre le Brésil, l’Argentine et le Paraguay. Un peu en amont de la confluence se trouve le gigantesque barrage d’Itaipu, construit et exploité à parts égales entre le Brésil et le Paraguay. Le premier jour, nous visitons les chutes du côté brésilien, puis nous passons deux nuits à Puerto Iguazú en Argentine pour les chutes du côté argentin ; le troisième jour est consacré à la visite du barrage d’Itaipu.

Balade en bateau au pied des chutes

Les chutes du côté argentin


Échantillon ne grande variété de papillons innombrables
Les chutes sont dues à une importante cassure du relief, créant une impressionnante marche de presque 100 mètres de haut, à l’endroit où le fleuve s’élargit sur environ un kilomètre. Le rio Iguaçu est alors précipité sur toute la largeur de cette immense marche en près de 275 chutes. La chute la plus importante, la Garganta do Diablo , est toute proche du côté brésilien et offre un spectacle à couper le souffle dans un grondement terrifiant. Du côté argentin, des passerelles en aplomb sur le vide sont aménagées où l’on peut se promener toute la journée sans se lasser…

La Garganta do Diablo du côté argentin




Le barrage d’Itaipu a été construit il y a 35 ans : le plus grand chantier du monde à l’époque pour construire un monstre qui s’étire sur plus de 9 km de large et 200 mètres de haut dans sa plus grande hauteur. Sept cimenteries ont été construites à proximité du chantier pour construire ce monstre qui a englouti l’équivalent de 380 tours Eiffel en ferraillage et de 15 Euro-tunnels en béton, au rythme ahurissant de l’équivalent en béton d’un immeuble de 22 étages par heure quand le chantier tournait à plein régime ! Avec ses 20 turbines, le barrage produit aujourd’hui 14.000 mega-Watt, l’équivalent d’une douzaine de centrales nucléaires, plus que n’en produira jamais le barrage des Trois Gorges sur le Yang-Tsé, pourtant conçu pour en produire 24.000, le fleuve n'ayant pas le débit espéré.


Vue aérienne du barrage d’Itaipu

380 Tours Eiffel, 15 Euro-tunnels !!!

Catherine devant l'axe d'une turbine en production: à l'étage au-dessus, la génératrice, au-dessous, la turbine.

La salle de montage des turbines : 1 kilomètre de long !!
                                      

Rio de Janeiro, la plus belle baie du monde !


La plage d'Ipanema, vue du Corcovado .....

.... et le "Pain de Sucre"

Couleurs du soir qui tombe sur Ipanema

Copacabana vue du Pain de Sucre.....

.... et à droite, la baie de Botafogo
Une légende brésilienne dit qu’au moment de la Création, Dieu parcourait la terre avec dans sa hotte toute les merveilles à répartir autour de la planète ; arrivé à Rio, il a trébuché et la hotte s’est presque totalement vidée sur la baie de Rio…. Ce n’est pas une légende, cette ville immense est « merveilleuse », nous y resterons 4 jours à la sillonner en autobus à partir de notre hôtel de Copacabana, pour aller admirer tous ces points de vue tellement connus mais si époustouflants : le Corcovado, le Pao de Açúcar, le Jardim Botânico, et les différents quartiers à l’architecture bousculée, où se côtoient de façon un peu incohérente des tours contemporaines dans une paysage urbain où l’on décèle les vestiges d’un bel urbanisme du XIXème siècle.



Matisse, La Danse sous les tropiques
Le Cristo Redentor do Corcovado vu du jardin botanique

Toucans et singe
Le saignement du Pao brasil qui a donné son nom au pays

Une fleur aux dimensions étonnantes




Les villes-trésors du Minas Gerais : OuroPreto, Tiradentes, Congonhas

Panorama d'Ouro Preto

De gauche à droite: L'église Sao Francisco, l'hôtel de ville, l'église Nossa Senhora do Carmo

Vente de sculpture en "pierre de savon" devant l'église Sao Francisco ; au fond, dans la montagne, le gisant d'Edouard Balladur....

... et le bel Edouard remis debout !!
L’or du Minas Gerais a été découvert en 1698 permettant au XVIIIème siècle le développement d’une région brillante avec des villes magnifiques admirablement préservées. Cette richesse nouvelle qu’il fallait évacuer par les ports proches de Parati et de Rio de Janeiro a entraîné le déclin de Salvador de Bahia et son remplacement comme capitale par Rio.

Vue de la Praça Tiradentes, place centrale d'Ouro Preto


Les ruelles en pente d'Ouro Preto


Cette richesse a également entraîné la volonté d’émancipation de la colonie par rapport à la couronne du Portugal, manifestée en particulier par le complot des Inconfidentes dont le principal chef, Joaquim José da Silva Xavier, surnommé Tiradentes (l’arracheur de dents) et exécuté le 21 avril 1792 à Ouro Preto, est devenu héros national et précurseur de l’indépendance du pays qui interviendra plus tard en 1822, indirectement provoquée par Napoléon…. mais ceci est une autre histoire…. et le 21 avril est devenu jour férié national.


Statue équestre de procession de Saint George par Aleijadinho, célèbre sculpteur, déclaré "Patron de l'Art Sacré brésilien"
Quel régal de se promener en voiture d’abord à Ouro Preto, principale ville de la région qui comptait 100.000 habitants quand New York n’en comptait que 50.000, avec ses ruelles en pentes, ses magnifiques riches maisons et surtout ses innombrables églises baroques richement décorées et toutes plus belles les unes que les autres. Puis dans la charmante petite ville de Tiradentes un peu hors du temps.

Notre charmant hôtel de Tiradentes
Cadran solaire original devant l'Igreja Matriz à Tiradentes


Pause (et pose) à la Chafariz de Sao José à Tiradentes
A la fin de ce petit détour dans le XVIIIème siècle brésilien, nous passions une dernière nuit à Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais et troisième ville du Brésil avec ses 3 millions d’habitants, avant de reprendre l’avion vers Salvador samedi 9 avril pour rejoindre Alfred dont nous étions heureux de retrouver les couchettes étroites après 12 jours à nous prélasser dans les lits ‘’king size’’ des hôtels.

Le chef-d'oeuvre du maître sculpteur Aleijadinho sur l'esplanade du sanctuaire de Bom Jesus de Matosinhos à Congonhas...

.... qui représente douze prophètes

Six chapelles abritent des scènes étonnantes de la Passion du Christ.

Le prophète Daniel par Aleijadinho

Le lendemain, nous repartons pour une dernière petite croisière avec nos équipiers de la route du retour vers le Nord du Brésil, Jean-Louis Porchier et Georges Bitterlin, avec leurs épouses Joëlle et Nicole qui nous accompagnent pour cette dernière croisière d’adieu à la Bahia de Todos os Santos.

Trois "enamoraderas" qui par leur pose rêveuse nous disent : "Je suis disponible !"