mercredi 5 juillet 2017

Traversée Açores-Bretagne




C’est la dernière traversée de ce long périple commencé il y a un an et demi. Dans quelques jours, Alfred va retrouver la baie de Quiberon d’où il était parti le jour de l’automne 2015 ; il sent l’approche des côtes bretonnes.


Alfred au mouillage de Ponta Delgada
Dernière baignade avant l'appareillage....

... et dernier pot avant l'appareillage
Mais avant cela, il faut tout de même franchir une bonne partie de l’Atlantique, les presque 1200 milles qui séparent Ponta Delgada de La Trinité sur Mer. Pour le servir, Alfred a un bel équipage d’anciens équipiers qui ont envie de bouffer des milles : Etienne qui est à bord depuis Terceira avec Marie qui vient de nous quitter, Antoine Arlet qui vient de passer quelques jours à São Miguel avec Hélène, et Michel de Saint Remy, arrivé dans la nuit précédant l’appareillage, qui embarque ‘’sur la patte de l’ancre’’.


Comme dans la chanson de Guesh Patti..... : Etienne !....
.... Etienne !!

.... Etienne !!!!


La matinée du 29 mai est consacrée aux derniers préparatifs du départ : tournée au marché pour les fruits et légumes frais, formalités de police et de douane etc… et une dernière baignade dans la piscine d’eau de mer aménagée dans le port de Ponta Delgada. Nous appareillons vers 15 heures et longeons la longue côte sud de São Miguel jusqu’au soir avant de faire route directe sur la Trinité vers 10 heures du soir ; nous nous installons alors dans le rythme de la traversée hauturière.









La première partie se déroule doucement, avec un vent modéré toujours portant allant du NNW au SW. L’équipage s’amarine tranquillement, les lignes sont à l’eau, et les quarts de nuits tournent entre Etienne, Michel, Dominique et Antoine, sous la lune grandissante. Les journées sont consacrées à la lecture et aux siestes, seulement interrompues par l’apéro du soir toujours très attendu et par les alertes des lignes de pêche.


Antoine
Etienne

Dominique

Michel

re-Etienne

re-Antoine

Catherine
Première grosse alerte du côté des lignes le 31 mai, surlendemain du départ. Michel, pourtant costaud, a un mal fou à remonter une prise qui semble énorme ; hissée avec peine jusqu’au bord, nous découvrons un superbe thon d’au moins 12 kilos. Malheureusement, au moment d’être saisie par le croc, notre prise parvient à lâcher l’hameçon ; l’équipage est déçu mais un peu rassuré de ne pas avoir à dépecer un tel monstre… D’ailleurs deux jours après, au moment où Etienne rentrait les lignes à la nuit tombante, nous remontons un magnifique spécimen de 6 kilos, la taille idéale, qui nourrira l’équipage pendant trois jours en épuisant toutes les recettes connues sur Alfred.


Une belle prise !

... cuisinée immédiatement


67ème anniversaire en mer

La couchette d'Antoine dans la boite à outils.


Au-delà de cette pêche somme toute modeste, nous pouvons témoigner de la grande vitalité qui règne sous la mer par le nombre de cétacés que nous avons vus tous les jours de cette traversée Açores-Bretagne. Cela a commencé par une baleine aperçue le premier jour ; puis tous les jours suivants jusqu’à être en vue de Belle-Ile, parfois plusieurs fois par jour et même la nuit, nous avons été accompagnés par des groupes de dauphins qui venaient jouer autour de notre étrave. Comme ces vigoureux amis des marins ont certainement bon appétit, au moins quinze kilos de poisson par jour pour chacun dit-on, on peut penser qu’il y a pas mal de vie sous la surface…
La visite des dauphins tous les jours.....



et l'apéro tous les soirs !







Michel, spécialiste de la découpe du Vieux Hollande... délicieux !

Un brin de toilette

Dimanche 4 juin, jour de la Pentecôte, nous sommes en mer. Comme chaque dimanche en mer, Catherine nous concocte un petit office dominical, et nous recevons un beau cadeau, celui du psaume du jour, le Psaume 103 :
« Voici l’immensité de la mer, son grouillement innombrable d’animaux grands et petits,
« Ses bateaux qui voyagent, et Léviathan que tu fis pour qu’ils servent à tes jeux.
« Tous, ils comptent sur toi pour recevoir leur nourriture au temps voulu.
« Tu donnes : eux, ils ramassent ; tu ouvres la main : ils sont comblés.
« Tu caches ton visage : ils s’épouvantent ; tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière.
« Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre. »

Le calme avant le coup de vent

Etienne et Antoine


Nous arrivons dans moins de 48 heures, Catherine téléphone aux enfants.
Lundi de Pentecôte, Emmanuel nous avait averti dans son routage et le Psaume 103 nous l’a confirmé, le souffle de l’Esprit va se manifester sur Alfred : nous réduisons la grand voile au premier ris avant la nuit et faisons route vers la Trinité à 400 milles plein vent arrière, génois tangonné sur bâbord. Aux premières heures du lundi 5 juin, le vent se met à souffler assez fort au SSW à force huit et nous réduisons fortement le génois ; Alfred, bien stable sur sa route, fonce sans broncher sur une mer qui grossit mais reste assez sage. Nous restons ainsi toute la journée, légèrement surtoilés avec la grand voile à un ris et nous faisons des pointes à 11,5 nœuds, ce qui est exceptionnel avec notre gros Alfred chargé à bloc qui ressemble plus à un semi-remorque qu’à une Ferrari…


Un menu bien franchouillard pour tenir le coup dans la piaule, la potée au chou !

Antoine
Au moment de la bascule au NW, le vent fraîchit encore et nous commençons à envisager de réduire la grand‘voile car la mer changeante rend la route moins stable. Nous sommes pris de cours par un empannage malencontreux où le mousqueton de retenue de bôme se casse net et la grand’voile passe brutalement sur bâbord, entraînant une nouvelle déchirure au niveau de la têtière, à peu près la même qu’il y a un mois en arrivant aux Açores. Nous terminons donc sous génois seul, un génois fatigué qui commence à se délaminer et que nous essayons de ménager à un peu plus d’un jour de l’arrivée.


Etienne au volant d'un semi-remorque à pleine vitesse ; des pointes à 11,5 nœuds

Catherine à l'ouvrage


Dernier déjeuner devant la Teignouse; nous entrons en Baie de Quiberon
Nous franchissons le rail Ouessant-Finisterre au petit matin du 6 juin et le vent commence à mollir à force 6 vers midi. Mercredi matin 7 juin vers 9 heures, nous reconnaissons Belle-Île et la Pointe des Poulains à 13 milles : les claviers des Smartphones et des téléphones se mettent à chauffer, le temps est splendide et nous sommes joyeux de retrouver notre Bretagne, la Teignouse, et bientôt le Petit Trého et l’entrée de la rivière de la Trinité sur mer. A 15 heures nous arrivons au ponton avec un comité d’accueil de cousins pour saisir nos amarres : Claire, François et Grégoire, tous équipiers d’Alfred, ainsi que Cécile et Louise.

Comité d'accueil sur le ponton de la Trinité-sur-Mer
L'équipage Açores-Bretagne : Michel, Dominique, Catherine, Etienne, Antoine





lundi 29 mai 2017

Faial – Pico – São Jorge – Terceira – São Miguel

Deux symboles des Açores inscrits dans le sol : la pêche à la baleine qui fit vivre l'archipel jusqu'en 1986; les calçadas qui marquent l'empreinte portugaise.



Après une traversée de l’Atlantique, magnifique mais fatigante, une longue halte aux Açores est une belle récompense ; nous y resterons trois semaines avant la dernière traversée vers la Bretagne avec deux équipages successifs à parcourir ces îles dont chacune a un caractère bien marqué.

 
Un équipage de marins issus de la promo 67 de l'Ecole Navale; de gauche à droite: Louis Fustier, Joëlle Porchier, Dominique, Rozenn Fustier, Jean-Louis Porchier

Les ruines du phare de le pointe de Capelinhos de Faial, enseveli sous les cendre de l'irruption de 1957

La côte déchiqueté de Faial travaillée par la mer.

Le môle de Horta décoré par les innombrables fresques laissées par les bateaux de passage.


Pour ce petit périple dans ce grand archipel, nous aurons successivement deux équipages. D’abord, avec nos amis Fustier et Porchier qui ont déjà embarqué sur Alfred à Cuba et au Brésil, nous visiterons en sauts de puce les îles du centre, Faial, Pico et São Jorge. Ils nous quittent à Terceira où nous avons la joie d’accueillir Etienne et Marie qui embarquent pour un dernier grand saut de puce vers São Miguel.

Vue du port de Horta


L'imposant musée de Horta
La Caldeira du volcan central de Faial
Nos amis Louis, Rozenn, Jean-Louis et Joëlle arrivent à Faial le 12 avril, ils nous amènent de Bretagne un vrai temps de cochon. Cela ne les empêche pas, en attendant l’arrivée de Catherine qui revient de France le 15, de faire des balades en voiture autour de Faial, voir le joli point de vue sur la Caldeira do Inferno tout proche de Horta, de visiter le phare enseveli sous les cendres du volcan de la Punta de Capelinhos surgi de terre en 1957, mais il leur faudra s’y reprendre à 3 fois pour voir le cratère du volcan du centre de l’île qui culmine à 1043 mètres et ne se découvrira que le dernier jour.



Vue de Faial sous les étranges tentacules des platanes de Pico

Paysage minéral de Pico.


Noli me tangere


Joëlle et Jean-Louis devant l'ancienne usine baleinière du village de São Roque à Pico


Louis et Rozenn au Lagoa do Capitao devant le volcan de Pico, point culminant du Portugal (2352 mètres)


Les vignes de Pico d'où est extrait le verdelho, un nectar apprécié par les Tsars..

Joëlle et Rozenn

Comme par miracle, le temps se dégage avec l’arrivée du sourire de Catherine le lundi 15 avril, même le Pico, point culminant du Portugal (2352m) sur l’île du même nom voisine de Faial, se découvre complètement dans toute sa majesté. Nous appareillons vers Pico le 16 mai vers 10 heures pour le port de Madalena qui fait face à Horta à 5 milles et où nous étions allés il y a 4 ans ; malheureusement, des aménagements malencontreux ont été faits avec la création d’une nouvelle digue de protection qui crée désormais un ressac permanent dans le port : l’amarrage à quai est devenu impraticable pour les petits bateaux… nous repartons pour arriver en fin d’après-midi à Lajes do Pico où nous passerons deux nuits.

 
Les élégantes chaloupes baleinières des Açores.

Vue du port baleinier de Calheta de Nesquim à Pico

Au musée de Lajes do Pico


Sortie en mer pour admirer baleines, cachalots et dauphins...

... et dispenser des soins aux tortues, en leur caressant le cou pendant le traitement
Belle excursion le lendemain 17 mai autour de l’île de Pico, la deuxième en taille des Açores avec son magnifique pic, sorte de Fujiyama planté au milieu de l’océan. L’aridité du paysage donne un fort caractère à cette île : de loin, c’est un vaste champ de grosses pierres volcaniques noires, rien ne semble pouvoir y pousser, mais le travail des Portugais depuis des siècles a créé des champs minuscules entourés chacun d’un mur de pierres sèches d’un mètre de haut qui abrite, bien au chaud, des plants de vigne qui vont se nourrir en profondeur dans un sol de cailloux pour donner le fameux vin de Pico qui était servi jusqu’à la table des Tsars !

Vue des Fajas qui bordent les immenses falaises de São Jorge ; au fond, la célèbre Faja de Santo Cristo



La Faja dos Cubres à São Jorge



Les murs de pierre sèche des "champs" de São Jorge


Ornant un chapelle de São Jorge, une statue de Santa Barbara du  XVème siècle  

Avant notre départ vers São Jorge, Joëlle et Jean-Louis vont en expédition « whale watching » à partir du port de Lajes ; ils sont embarqués sur un gros zodiac qui file à 30 nœuds guidé depuis la terre par une vigia da baleia, ces vigies réparties sur la côte, et ils reviennent trois heures plus tard émerveillés. Après avoir contourné Pico par l’Est et longé sur presque toute sa longueur l’île de São Jorge, nous arrivons le soir au port de Velas où nous avions déjà passé la nuit il y a 4 ans. Le vendredi 19 mai est une belle journée de promenade en voiture et arrêt pique-nique autour de l’île. São Jorge est un long et étroit vaisseau de 56 km de long sur 8 de large dont le pont principal, un vaste plateau de 200 mètres de haut, surplombe la mer au-dessus de falaises abruptes. Tombant de ces falaises, de vastes éboulis ou coulées de lave forment en bas des petits plateaux fertiles, les Fajas, sur lesquels se sont bâtis des villages au bord de l’eau.



Vue des falaises de São Jorge



Parque de Sete Fontes non loin de la Ponta das Rosais


Ponta das Rosais, pointe occidentale de São Jorge, telle l'étrave d'un immense vaisseau pointant vers l'Amérique.

Photo d'équipage à Angra do Heroismo à Terceira

Appareillage le samedi 20 mai à midi vers Terceira. Le vent est favorable et nous parcourons les 51 milles entre Velas et Angra do Heroismo en 8 heures à plus de 6 nœuds. Dernière soirée à bord avec nos amis dans cette ville superbe qui fut la capitale du Portugal à deux reprises, à des moments difficiles de succession de la couronne. Ils nous quittent le lendemain mais resteront quelques jours sur l’île avant de repartir en France.

L'église de la Miséricorde qui domine le port d'Angra do Heroismo

Statue de Vasco de Gama qui vient à Terceira enterrer son frère Paulo de Gama au retour de son premier voyage en 1499.

Autel en argent, à une époque où l'argent était plus précieux que l'or.
Marie et Etienne ; baignade dans une piscine naturelle

La zone balnéaire de Biscoitos

Paysage de la côte nord de Terceira

Etienne et Marie

Etienne et Marie embarquent pour une semaine jusqu’à São Miguel. Ils sont sur place depuis déjà deux jours et nous les retrouvons à bord dimanche en rentrant de la messe à la cathédrale de Angra do Heroismo. Dès le déjeuner pris, nous profitons de leur voiture de location pour faire un premier tour de l’île, sur sa côte nord près de Biscoitos, pour une baignade dans une des nombreuses piscines naturelles de l’île suivie d’une longue promenade le long des magnifiques falaises.

A Praia da Vitoria, un exemple des nombreux Impérios do Spirito Santo, particulièrement typiques de Terceira, qui servent surtout lors des processions des fêtes qui se prolongent du jour de la Pentecôte à la fin du mois d'août.

Encore un império...

Une rue d'Angra do Heroismo

Vila Nova

Le soir, dîner de retrouvailles dans un bon resto de fruits de mer dans le petit village de pêcheurs de São Mateus proche de Angra. Nouvelle balade le lendemain pour visiter l’intérieur de l’île, descente au fond de la gueule du volcan de la Gruta do Algar do Carvão et promenade de fin d’après-midi dans la petite ville de Praia da Vitōria, la deuxième ville de l’île sur la côte ouest.


Promenade au fond du gouffre do Algar do Carvão

Une belle pêche de poulpes

Encore une zone balnéaire...

En route vers São Miguel, Marie en vraie fille de marin



Après une dernière journée à déambuler dans la ville d’Angra sous un temps maussade, nous appareillons en fin d’après-midi vers São Miguel. Le temps pluvieux et le vent soutenu nous accompagnent sur les 95 milles du trajet, mettant à l’épreuve les estomacs non amarinés, mais le ciel se dégage au moment où nous atterrissons sur São Miguel. Nous entrons avec un beau temps dans le port de Ponta Delgada en début d’après-midi du mercredi 24 mai.


Paysage des hauteurs de São Miguel

Belle-mère et belle-fille devant le ''Lac des Sept Cités''


Au premier plan, le Lagoa Verde, au fond, le Lagoa Azul.

Promenade au-dessus des lacs de volcans à São Miguel

Nous profitons pleinement de ces quelques jours dans la plus grande île des Açores avant que Marie ne reprenne l’avion vers Nantes et la dernière traversée d’Alfred vers la Bretagne. C’est d’abord une magnifique journée sur l’extraordinaire Caldeira das Sete Citades, lieu mythique où reposent, au fond d’un immense cratère de 7 km de diamètre les deux lacs jumelés, Lagoa Azul et Lagoa Verde, au fond desquels sont ensevelies les Sept Cités fabuleuses de l’Atlantide…. Etienne et Marie entreprennent une longue randonnée sur les crêtes du volcan, surplombant la mer d’un côté et le cratère de l’autre, tandis que Dominique et Catherine font une randonnée plus modeste autour de quelques lacs aux alentours. Une magnifique journée.



Mosteiros, côte ouest de São Miguel

Après la 'rando', une petite bière au coucher du soleil  devant la mer



Vendredi 26 est une journée bien maussade. Nous avons rendez-vous dans la station thermale de Furnas avec Hélène et Antoine Arlet qui se promènent sur l’île avant qu’Antoine embarque sur Alfred pour la dernière traversée. Nous les retrouvons dans le magnifique jardin botanique de Furnas pour une promenade très agréable malgré le temps couvert dans l’exubérance tropicale de ce jardin.

Drôle de plante en forme de "tête de loup"

Les décoration florales de la grande fête de Ponta Delgada, la procession de Santo Cristo dos Milagres...
... et le Convento de Nossa Senhora da Esperança de Ponta Delgada illuminé pour la même fête.

Barques de pêche à Vila Franca do Campo, première capitale de São Miguel

Une des devises inscrites sur les coques: "L'Amour de Dieu est comme la mer, tu peux en voir le début mais jamais la fin."

Vila Franca do Campo

Représentation des grands de ce monde au Purgatoire (XVIème siècle)

Bientôt pourtant, une pluie dense s’installe nous obligeant à nous réfugier dans la vaste piscine d’eau ferrugineuse au centre du parc, où l’eau sort de la terre à 40°C maintenant une température très chaude et agréable : nous nous sentons tellement bien dans ce refuge aquatique que nous y restons jusqu’au soir avant d’aller dîner dans un restaurant de Furnas où l’on sert le fameux cozido das Furnas, ce ragoût local cuit à l’étouffé dans les entrailles sulfureuses de la terre.

Fumeroles de Furnas


Jardin botanique de Parque de Terra Nosta  à Furnas

Baignade sous la pluie dans l'eau ferrugineuse à 39°C

L’appareillage approche, Hélène et Marie ont repris l’avion vers la France dimanche matin. Alfred est heureux de sentir l’air de la Bretagne toute proche avec son nouvel équipage : Etienne, Antoine, Catherine et Dominique, auxquels vient de se joindre Michel de Saint Remy qui a déjà parcouru nombre de milles à bord et qui embarque sur la patte de l’ancre dimanche soir 28 mai pour appareiller le lendemain.


Antoine et Hélène

Le décor de pierre de la façade de l'église de Nordeste

Selfie familial