dimanche 23 octobre 2022

Lisbonne - Porto Santo - Madère - Graçiosa - Lanzarote

Une vue avantageuse du carré d'Alfred

Mardi 4 octobre, nous retrouvons Titou et Frédéric de Précourt à l’aéroport de Nantes pour embarquer sur Alfred qui nous attend depuis presque deux semaines dans la marina du Parque dos Naçoes à Lisbonne ; nous y retrouverons Guillaume Libaudière, un autre ami nantais, qui a pris un vol différent. Alfred est dans un état impeccable et le frigo a fidèlement fonctionné pendant ces quinze jours : les vivres qu’il contient sont sauvés, vive l’énergie solaire ! La journée du lendemain est consacrée à acheter un complément de vivres frais ainsi qu’à installer sur le portique arrière un troisième panneau solaire qui y trouve parfaitement sa place ; merci Frédéric et Guillaume pour ce bricolage très pro, en faisant passer notre parc de 200 à 300W, Alfred sera en quasi autonomie d’énergie !!
Frédo et Guillaume s'affèrent à l'installation du 3ème panneau solaire
La place du Commerce; au fond le Castello et notre appartement
Le quartier de notre petite fille Clémentine
Guillaume, Frédo et Titou avant notre traversée de 500 milles

Appareillage jeudi 6 après grasse-mat’ et p’tit-dej, pour une dee magnifique descente du Tage depuis le quartier d’Oriente. Quel spectacle et quel bonheur de longer cette ville que nous avons adorée quand nous y habitions, le Mirador de Santa Lucia, Alfama, Sé, la place du Commerce surplombée par le château et notre appartement, puis le pont du 25 avril, Jeronimos et la tour de Belém qui semble nous souhaiter bonne mer pour les 500 milles à parcourir jusqu’à Madère !
Pauvre piaf; perdu au large, trouve un peu de repos sur l'épaule de Guillaume
Après la première nuit où les estomacs s’amarinent, nous bénéficions d’une météo des plus favorables, grand largue par vent de NW force 4 : temps de curé ou temps de demoiselle selon les goûts ou les convictions, avec grand Soleil le jour, pleine Lune la nuit. Atterrissage à Porto Santo que nous apercevons à 43 milles (!!!!) le dimanche 9 avant la nuit, puis mouillage devant la plage à l’ouvert du port à 3h du matin.
Frédo devant la plage de Porto Santo
Première vue de Madère, la Ponta de São Lorenço qui déborde l'île à l'Est

Porto Santo où l’on trouve les seules plages de sable blanc de l’archipel de Madère, est une escale agréable après cette première traversée. Nous n’y resterons pourtant que quelques heures, le temps de visiter la maison de Filipa Moniz, la femme de Christophe Colomb, et de prendre notre premier bain de mer de la croisière. Quel contraste avec notre dernière escale ici il y a sept ans, avec Jean-François, Foucauld, Isabeau et Antoine, où nous avions atterri ici de nuit par 40 nœuds de vent avec une tempête en formation et une escale où une pluie dense n’avait cessé de tomber….
Arc-en-ciel sur Caniçal
Le marché de Funchal
Retrouvaille de équipages de Aria et Alfred à Funchal

Nous appareillons donc de Porto Santo dans l’après-midi vers Madère ; nous avons pris contact avec Aria, notre compagnon de route pour une grande partie du périple qui commence. François Biette, ainsi que Sophie et Bernard Sorin à son bord, nous attendent à Caniçal, port de pêche et de commerce situé sur la côte SE de Madère. Nous y arrivons pour l’heure de l’apéro et un diner joyeux à bord d’Aria avec nos amis.
L’escale à Madère tiendra toutes ses promesses grâce aux deux voitures louées à Luis pour balader nos deux équipages pendant ces trois jours d’escale : marché de Funchal et visite de quelques églises et bâtiments, jardin botanique et enfin coucher de soleil depuis la falaise vertigineuse du Cap Girão qui surplombe la mer de 590 mètres. Un autre jour, ascension du Pico el Gracia pour les courageux puis visite de l’étonnant musée de la pêche à la baleine de Caniçal. Nous rencontrons dans le port Stéphane sur son cata Humanes qui participera avec nous à la mission VSF dans le Sine Saloum en décembre. Stéphane nous invite à son bord pour un apéritif du soir à la fin duquel Aria et nos amis appareillent vers les Canaries.

Les cestos qui dévalent la pente de Monte à Funchal 

Vue plongeante du Cabo Girão sur Funchal


La randonnée des "courageux" au Pico el Gracia....
...et le repos des "guerriers"
Moment de convivialité sur "Humanes" avec nos futurs compagnons de VSF

Nous restons sur place un jour de plus et nous consolons de leur départ en allant visiter les caves de Blandy’s à Funchal : nous comparons les différents crus de vins de Madère et, une fois les palais bien éduqués, achetons quelques bouteilles qui amélioreront la cave d’Alfred. Magnifique balade le soir sur la Ponta de São Lorenço qui prolonge Madère vers l’E et offre des vues époustouflantes de la côte nord de l’île exposée aux vents.
Les foudres de la maison Blandy's
Promenade du dernier soir sur la Ponta de São Lorenço

Appareillage vers les Canaries le vendredi 14 au matin. Après avoir fait les pleins d’eau et de GO à la marina de Quinta do Lorde, nous faisons route vers La Graciosa, au NE des Canaries, dont le simple nom est une promesse. Passant sous le vent des Ilas Desertas, nous nous arrêtons le temps du déjeuner sous les falaises vertigineuses de Deserta Grande, la plus nord des deux îles avant de faire route vers Graciosa à 250 milles. Traversée pépère au grand largue où nous aurons épargné les poissons qui n’ont pas daigné goûter aux rapalas multicolores et performants achetés à Caniçal. Après 48h de mer, nous mouillons enfin dimanche soir devant la plage de la « Baie des Français » au sud de Graçiosa.
Ilas Desertas au SE de Madère
Le couvre-chef traditionnel madérien devant Deserta Grande 
Après une matinée à visiter le petit village de Puerto de Caleta de Sebo provision de pain frais (excellent) , nous faisons route vers Lanzarote où nous devons accueillir Frédérique, l’épouse de Guillaume, qui nous rejoint dans deux jours venant de Nantes. Après une nuit passée à l’abri du môle du petit port de Ponta do Tope, nous passons les deux journées du mardi 18 et mercredi 19 au ponton de la marina Calero à Arrecife pour attendre Frédérique qui atterrit mercredi après-midi.
Arrivée à Graçiosa
Mouillage le long du môle de Caleta de Sebo où trône une sculpture monumentale de Cesar Manrique

Nous occupons agréablement cette attente en sillonnant l’île de Lanzarote en voiture ; nous sommes émerveillés par les vignes qui couvrent les plateaux de l’intérieur de l’île où il ne pleut quasiment jamais et où chaque pied est enfoui au creux d’un puit profond pour recueillir la rosée abondante du matin et protégé du vent par un demi cercle de muret de pierres sèches qui nous rappelle un peu le vignoble de Pico aux Acores ; cependant, alors que le vin de Pico est un peu une piquette, les vins de Lanzarote sont variés et agréables, rouges secs, rosés et blancs ainsi qu’un généreux moscatel puisés au plus profond de cette terre aride. Notre balade nous emmène vers la ville ancienne de Teguise, autrefois capitale de l’île, mise à sac à plusieurs reprises par les Barbaresques.

 
L'admirable travail des vignobles de Lanzarote


Le chaos de l'irruption du volcan de 1730 à 1736

Surfeurs sans surf ...!?!?!?

Météo du soir par Frédo

Teguise
Le promontoire de Mirador del Rio conçu par Cesar Manrique
L'équipage devant La Graçiosa
Petite excursion et piquenique au promontoire du Mirador del Rio au nord de l’île, juché en haut d’une falaise de 600m de hauteur, et décoré par César Manrique, grande star de l’île ; on y embrasse une vue magnifique et plongeante sur La Graciosa. Fin d’escale après être allés chercher Frédérique à l’aéroport : elle espère se réconcilier avec la navigation à la voile et nous lui avons promis une croisière idyllique avec mer plate et vent très clément…. L’équipage est anxieux de cette promesse hasardeuse….

 
Titou et Frédérique, retrouvaille de deux copines
Le décor maritime de l'église de La Graçiosa
Balade en bicyclette sur les chemins sableux de Graçiosa
Titou
Nos équipiers: Frédérique, Guillaume, Titou et Frédo
Eole et Neptune nous seront favorables et nous passons les derniers jours de cette croisière à sillonner à bicyclette (électrique) les sentiers sablonneux de cette charmante île si bien nommée avant de retourner à Lanzarote samedi 22 octobre en fin de journée pour y déposer nos amis qui reprennent l’avion vers Nantes le lendemain matin.
Frédérique réconciliée avec la navigation