samedi 10 mai 2014

Félix à la découverte de Madagascar

  par Pierre et Cécile, en vacances à Madagascar avec Félix, du 19 avril au 4 mai 2014




Nous avons laissé notre petite Sophie chez sa grand-mère de Montauban, et emmené Félix à la découverte de Madagascar…

Félix sur le posy-posy


Le rythme des découvertes, fidèle au programme préparé soigneusement par Papa et Maman, a été soutenu !

Fleur de frangipanier

Tananarive

Pour commencer notre séjour à Tana, nous avons assisté à la messe du Père Pedro du dimanche de Pâques – 20 Avril 2014. Le Père Pedro a aidé des milliers de familles à sortir de la misère. Sa messe réunit chaque dimanche près de 7000 personnes dans un gymnase, dans une ambiance de chants festive. Près de quatre-vingt couples se sont mariés pendant cette messe, et  au bout de 2 heures, nous sommes partis avant les baptêmes…

Messe de Pâques à Akamasoa




Le Père Pedro

Visite à Croc’farm, la ferme des crocodiles. C’est bon le crocodile, mais finalement on préfère le zébu. Cette visite a marqué Félix, qui s’est pris pour un crocodile régulièrement pendant le reste du voyage... Félix a aussi donné du pain à quelques lémuriens Sifakas, très gentils et d’une agilité incroyable dans les arbres.

Le lémurien se laisse apprivoiser par Félix

Visite du chantier d'Ankatsoa


Maquette du chantier

Le lendemain,  Félix a fait la cueillette des œufs de Pâques sur le chantier de Papa, tôt le matin, et vite mangés avant qu’ils ne soient fondus ! Bravo Papa pour ce chantier, impressionnant !

Chasse aux œufs de Pâques dans le chantier

Maison merina aux environs de Tana


Photo de famille davant le Rova de Tana


Antsirabé

Après une petite promenade à Tana, au palais de la reine, nous sommes partis le soir pour 6 heures de route dans la nuit vers Antsirabé. Un monde dingue revenait d’Antsirabé pour les fêtes de Pâques, et nous avions régulièrement des voitures en double file sur deux voies, donc face à nous… L’un d’eux s’est fait copieusement engueulé par Papa ; il ne recommencera pas de sitôt ! A l’arrivée, nous avons apprécié l’excellent accueil du foyer de la Communauté du Chemin neuf.

Échafaudage et pousse-pousses à Antsirabé, capitale malgache du "posy-posy": le pousse-pousse est arrivé à Madagascar au moment de la construction de la ligne de chemin de fer Tana-Antsirabé, pour laquelle l'administration coloniale avait fait venir des ouvriers chinois qui ont importé avec eux ce moyen de transport qui s'est généralisé dans toutes les villes malgaches (sauf Tana). Mais Antsirabé, avec ses 6000 posy-posy, reste la référence malgache de ce moyen de transport.


Antsirabé est située sur les hauts plateaux ; il y fait bon, et la ville avec ses « posy-posy » (pousse-pousse), ses larges avenues et son calme, est très agréable.

Balade dans les rizières d'Antsirabé


A Antsirabé, nous ne sommes restés qu’une journée, marquée par la visite de la prison. Sœur Agnese donne à ceux qui le souhaitent la possibilité de travailler sur de très jolies broderies. Elle nous a montré les conditions difficiles de détention : manioc séché bouilli à tous les repas, nuits passées à même les planches, et jugements aléatoires. Deux tiers des 600 prisonniers sont toujours en attente de jugement, parfois plusieurs années.

Nous avons aussi rendu visite à Lanto, et à son atelier de broderie.
Le lendemain, départ avec Jean-Maurice notre guide, Caroline et Pierre un jeune couple de Paris très sympa, pour un périple vers l’Ouest.

Jeu d'eau dans la Tsiribihina



Trois jours de navigation sur ce fier vaisseau à deux ponts: le Soussa


La Tsiribihina

Après plusieurs heures de route à nids de poule et une nuit à Miandrivazo, nous découvrons notre navire, péniche à moteur maison, rehaussé d’une terrasse ombragée équipée de chaises longues… Le luxe. Les denrées fraîches sont stockées dans la cuisine pour 3 jours de voyage : légumes, fruits, poules vivantes… Le tout sera pris en charge à merveille par le cuisto. Sur un yacht de luxe, il faut 5 hommes d’équipage pour s’occuper de 7 Vazaha !

Petit-déjeuner tropical et aquatique


Vague d'étrave

Fluctuat nec mergitur !

Ferry sur la Tsiribine

Masque de beauté d'une femme sakhalave

Sous un grand ciel bleu, la Tsiribihine serpente dans de larges plaines, puis dans des gorges verdoyantes.  Le soir, nous bivouaquons le long de bancs de sable, souvent pas bien loin d’un village. Et c’est à partir de ce moment-là que Félix est devenu une star. D’abord intimidé par le nombre des petits curieux, il s’est très vite senti à l’aise pour jouer avec ses nouveaux copains.

Traversée du Batombolo pour atteindre le village de Betokapa

Porter une bouteille sans être embarrassée

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Vive l'eau, vive l'eau, qui rend propre, qui rend propre! Vive l'eau-o vive l'eau, qui rend propre et qui rend beau!

Visite dans les villages au bord de la Tsiribine





La journée était ponctuée de baignades au milieu des crocos, de lecture sur les chaises longues, de repas délicieux et d’observation de la faune dont 1 crocodile quand même !

Tendresse....

Village sakhalave

Tiens bon, Félix!!

C'est un bateau, pas une boîte à savon!

Rencontres chaleureuses dans les villages avec les mamans sakhalaves, et leurs belles coiffures traditionnelles

Séchage du maïs

Caresse du lémurien au vazaha

Les Tsingy de Bemaraha


Après une soirée à Belo-sur-Tsiribihina, petit village très agréable avec ses rues ensablées et son marché très vivant (comme tous les marchés que nous avons vus d’ailleurs), 5 heures de piste chaotique et la traversée d’une rivière sur un bac nous amènent à Bekopaka.

Sur un belvédère des Tsingy

Coiffeur au fil de l'eau

A l'attaque !


La forêt minérale des Tsingy
 
Les amis de Félix de Bekopaka!




Félix, qui se sent de plus en plus à l’aise, se fait une ribambelle de copains et de copines. Le grand jeu consiste à courir après l’un des enfants, souvent Félix, pieds nus dans le village, au milieu des poules et des cochons.

File indienne

Avec nos compagnons de la semaine, Caroline et Pierre

60 m sur des aiguilles acérées


Promenade nocturne

Les Tsingy sont spectaculaires ; ce sont des cathédrales de calcaire, qui se dressent comme des aiguilles vers le ciel. On se promène au pied d’une forêt minérale de 80 mètres de haut, ou pousse la végétation. Des chemins sont aménagés pour accéder à des points de vue d’où l’on découvre la canopée de cette forêt minérale. Aidé par Landri notre guide, Félix se débrouille à merveille pour escalader les pics incisifs qui longent le vide, comme si de rien n’était. Les autres aventuriers, harnachés de baudriers, n’ont pas flanché non plus !


Reporter sur le pont, très à l'aise...

Equilibre de la nature

Piscine de l'Olympe de Behamara, qui a bien compensé le confort très sommaire de notre camping

Encore des admiratrices

Dentelle de pierre

En route vers Morondava, traversée du Betambolo

Rue de Belo-sur-Tsiribihine

Traversée de la Tsiribihine sur le bac

Passagère du bac

Morondava et l’allée des baobabs

10 heures de pistes plus tard, nous admirons le coucher du soleil sur l’allée des baobabs. Ce sont principalement des Grandidiers, l’une des 7 espèces qui poussent à Madagascar – et a priori la même que sur le continent africain. Les quelques dizaines de touristes du coin se concentrent avec nous pour admirer ces impressionnants bonzaïs géants.


Amoureux comme des baobabs

La fameuse allée des baobabs de Morondav

Zébus et baobabs

Scène malgache

Nous avons passé une journée entière, le jeudi 1er Mai, à profiter de Morondava, une très bonne surprise que nous n’attendions pas. Au lever du soleil, les boutres de transport de marchandises et les pirogues des pêcheurs passent toutes voiles dehors, dans un silence de paix, sur le chenal qui borde notre hôtel et qui mène à la mer. En ville, on trouve au marché très animé les plantes médicinales malagasy et les chapeaux faits mains vendus 50 centimes d’euro. Et après un bon resto sur la plage, nous nous baignons tout l’après-midi, au milieu des pêcheurs qui reviennent de la pêche. Jusqu’au coucher du soleil. Une journée cool.





Marché de Morondava

L'étal de la marchande de plantes médicinales

Caméléon incroyablement vert, du plus bel effet sur le short bleu de Félix: changera-t-il de couleur?


Pirogues Vezo

Retour de la pêche


Les femmes vezo prennent la relève pour vendre la pêche

 

Back to Tana

10 heures de pistes plus tard, nous passons la nuit à Antsirabé. Au matin, petit plouf dans les thermes – en fait une piscine à 35°C blindée, mais typique avec son décor de vitraux. Puis retour à Tana. Nous achetons au passage deux fois gras de Behenjy, et quelques casseroles à Ambatolampy. Et le samedi 3 mai (après une visite obligatoire au chantier, pour admirer les avancées ) est sacrifié au shopping – l’artisanat malgache est fin, très diversifié, et très bon marché ! Le soir, nous dînons à « la Toque enchantée », petit bistrot familial très sympa, où nous nous illustrons au karaoké.

Le "circuit de malades" du centre de cure thermale d'Antsirabé: celui qui a compris est guéri !

Carrière de pierres d'Ambatomaro, à côté du chantier

Déjeuner dans la gargote du chantier

Le marché d'Andravohangy à Tana


Dimanche 4 mai, jour du départ, nous visitons Ambohimanga, et le Rova du grand roi merina Andrianampoinimerina, fils d’Andriamiaramanjaka et de Ranavalonandriambelomasina. Il s’agit de son palais, une maison en bois très haute de plafond, très sombre, très austère…

Dernière promenade à Ambohimanga, avant de reprendre l'avion ce soir...






vendredi 18 avril 2014

Un petit tour chez Paul et Virginie



Non, je ne m'endors pas, ...  je rêve!
Sur les hauts plateaux de Madagascar, la fin de la saison des pluies amène la froidure : avant d’affronter la  rigueur de l’hiver austral, nous sommes partis faire une petite réserve de plage-cocotiers sur le lieu des amours de Paul et Virginie, l’Île Maurice.
Quel repos, après la vie compliquée à Tananarive, ses interminables embouteillages et ses rues grouillantes,  de circuler librement à la découverte de cette île enchanteresse sur des routes sans nid de poule avec comme seul souci de tenir sa gauche (nous l’avons oublié à plusieurs reprises !) et de bien mettre le clignotant au lieu de l’essuie-glace et inversement.

Vue de notre chambre à la pointe d'Esny


Retrouvailles chez Francis et Odette
Les jolies barques de pêche de la baie du Grand Port à Mahébourg. Au fond, la montagne du Lion
Nous avons posé nos valises le 25 mars à la pointe d’Esny, proche de l’aéroport Seewosagur Ramgoolam (père de l’Indépendance), dans la maison d’hôte de la belle-mère de Francis de la Haye, camarade de promotion de Dominique, qui avait rencontré sa future épouse Odette à l’occasion de l’escale de la Jeanne d’Arc en … 1969 !  L’île étant relativement petite (65 km sur 40), c’était un bon choix de rayonner à partir de la pointe d’Esny et de profiter d’une magnifique chambre les pieds dans l’eau.

Séjour très reposant donc, avec un programme journalier qui a vite trouvé son rythme : p’tit dej’, baignade, balade, resto, re-balade, re-baignade, re-resto, dodo. Osons ce jeu de mot probablement inédit : on fait de très bons dodos à l’île Maurice !

L'Hôtel de Ville de Curepipe
La machinerie de la sucrerie
Le charme du jardin de Fangourin (le fangourin est le premier jus de la canne, comme le vezou aux Antilles)
Pose déjeuner en compagnie d'un cardinal
Le pic caractéristique de Peter Both sur la route de Pamplemousses
Plage bordée de filaos
 Première journée relax aux alentours immédiats de notre hôtel, en particulier à Mahébourg, petite ville charmante au bord de Grand Baie, seul port en eau profonde de l’île avant le développement de Port Louis, et où se déroula en 1810 la seule victoire navale de la flotte de l’Empire, la Bataille de Grand Port, où Duperré défit la flotte anglaise qui tentait d’envahir l’île : baroud d’honneur avant que l’île de France devienne définitivement Mauritius six mois plus tard.

L’Île a gardé beaucoup de son passé français par les noms de lieux et par son créole plein de charme et beaucoup plus facile à saisir pour nous que le créole antillais.

Peter Both au dessus de la cîme des arbres du jardin de Pamplemousses
Catherine intriguée par les curieuses épines de ce palmier tourne le dos aux fleurs de lotus.
Nénuphars géants du jardin de Pamplemousses
Un pied d'éléphant gigantesque ! ....
... et un bébé tallipot éléphantesque!!
Le ned retroussé de Pierre Poivre, prêt à éternuer!
Belle balade le deuxième jour au nord de l’île. Après une visite du célèbre Jardin de Pamplemousses ou sur les traces de Mahé de la Bourdonnais et de Pierre Poivre, nous passons l’après-midi au Cap Malheureux, face à l’île du Coin de Mire qui ressemble à l’île de l’«Etoile Mystérieuse» de Tintin, jusqu’au coucher du soleil : un moment délicieux.

L'île du Coin de Mire au large du Cap Malheureux
Le grand banian du cimetière du Cap Malheureux: 60 mètres mesurés à sa base!
La mer au Coin de Mire, façon Doutreleau..
Les barques se reposent

Douceur du soir

Nous explorons le lendemain le sud : nouvelle promenade très variée, en passant par la plantation de thé de Bois Chéri, où Catherine s’est sentie proche de sa filleule Constance (ex-Latourrette), passionnée de thés  (www.lesthesdeconstance.com) , puis de nouveau la plage à Gros Morne, après avoir traversé des paysages magnifiques.

Petit clin d’œil à Constance: les Vertus du thé

L'usine à thé de Bois Chéri: On laisse les feuilles fermenter pendant 24 heures avant de les sécher...
...puis de les déguster

Le grand temple hindou du centre de l'île
Libations en famille

La déesse du Gange
Le paysage de tes yeux...
Contemplation d'un panorama époustouflant
Gim'tonic à Gros Morne
Le Saint Géran au musée naval de Mahébourg: son naufrage inspira Bernardin de Saint Pierre
Fête des Quarante Heures à la paroisse ''Notre Dame du Grand Pouvoir'' de Vieux Grand Port.
 Les 40 heures sont une tradition du Carême très vivante à Maurice, qui consiste en 40 heures d'adoration dans une paroisse, du vendredi soir au dimanche matin; l'événement, accompagné de beaucoup de ferveur, tourne dans toutes les paroisses pendant le temps du Carême.

Kermesse des 40 Heures
On dit que les paysages de Maurice sont moins époustouflants que ceux de la Réunion, mais quel charme ! Nous goûtons pendant six jours de repos total cette atmosphère reposante avant de repartir vers l’ambiance agitée de Tana.


Montagne du Lion: on l'entend presque rugir!
Un des innombrables temples hindous
Dominique devant le banian
Catherine dans le banian qui a déjà absorbé la cheminée d'une ancienne rhumerie
Dernier p'tit dej', dernier p'tit bain!

Après le décollage vers Tana; à droite, la pointe d'Esny où se situait notre hôtel.

Aujourd’hui 18 avril, trois semaines se sont écoulées depuis notre retour ; la vie du chantier a repris à bon rythme et les fondations sont maintenant terminées. Nous nous préparons à accueillir demain soir Pierre, Cécile et Félix et repartons donc en vacances avec eux : au programme, périple dans la région ouest d’Antsirabé, descente de la rivière Tsiribhine (grouillante de crocodiles), balade dans les Tsingy puis visite des grands baobabs de la région Morondave.
DODO