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Alfred sur le travellift du chantier Peake à Trinidad |
Après
presque 9000 milles Alfred se repose pour quelques mois à Trinidad, bien au sec
au chantier Peake : un repos bien mérité où il va être remis en forme
avant de repartir à la fin de l’année pour une croisière aux Antilles et
un retour en Bretagne. Avant de faire le
bilan de cette première partie de notre périple, revenons sur notre dernière
étape depuis le départ des Îles du Salut.
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P'tit dej' entre Cayenne et Trinidad |
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Jean-Patrick fait la vaisselle |
Nous
quittons le mouillage de l
’île
Saint-Joseph le samedi 14 mai à la nuit, après le dîner, pour parcourir les
700 milles jusqu’à
Tobago et Trinidad.
Nous commençons par nous éloigner jusqu’à 50 milles de la côte afin de
retrouver le courant caraïbe et de nous installer sur le tapis roulant qui nous
entraînera à presque 2 nœuds vers les Antilles. Rapidement, alors que nous
contournons encore l
’île Royale, le
pilote principal nous lâche : apparemment le même symptôme que celui
observé il y a deux mois à Salvador, un mauvais contact électrique dans le
vérin qui actionne la barre. Nous passons sur le pilote de secours attelé à la
barre à roue. La révision du pilote principal sera ajoutée à la liste des
travaux à faire à Trinidad.
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Dominique |
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Catherine téléphone à ses enfants. |
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Jean-Louis |
Le premier
jour de navigation est fêté par deux belles prises, deux beaux tazards de 3 et
5 kilos qui seront immédiatement servis en poisson cru pour l’apéritif du
dimanche, … puis au déjeuner, … puis au dîner, … puis au déjeuner du lendemain,
sans jamais lasser l’équipage grâce aux multiples recettes concoctées par
Catherine, jamais prise de court…
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Un tazard de 3 kilos! .... |
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... immédiatement préparé par Emmanuel. |
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Après la pêche, démêlage de la ligne... |
Le vent se
renforce le lundi et le mardi, jusqu’à force 6, et nous réduisons la toile pour
ménager le gréement (nous avons constaté des dégâts à trois bas-haubans sur
quatre lors de l’escale à Fortaleza) ainsi que les voiles qui commencent à
montrer des points d’usure. Cela ne nous empêche pas de filer à 8-9 nœuds vers
Tobago.
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La vie quotidienne à bord |
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Réparation du petit pilote: passage sous barre de secours. |
Petit pépin
dans l’après-midi du mardi 17, alors qu’Alfred file à 9 nœuds plein vent
arrière sous grand voile à 1 ris et génois réduit et tangonné : le pilote
de secours se met en avarie. Nous mettons à la cape pour réparer car il faut
démonter la barre à roue pour intervenir. C’est chose faite une heure plus tard
et nous reprenons la route au 300° vers Tobago.
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Emplettes de fruits et légumes à Tobago |
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Couleurs du soir à Milford Bay au SW de Tobago |
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Pigeon Point près de Buccoo Reef |
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Session internet à Milford Bay |
Arrivée à Scarborough, principale ville de Tobago
dans la matinée du mercredi 18 mai ; nous avons parcouru les 650 milles
depuis la Guyane à la moyenne honorable de 7,5 nœuds : Bravo Alfred … bon
cheval ! Nous faisons nos formalités d’entrée dans l’Etat de Trinidad et
Tobago : services de l’immigration, douanes etc. partout un accueil très
professionnel « and so
british ! ».
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Emmanuel, Jean-Patrick et Jean-Louis |
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Catherine et Emmanuel à Bon Accord Lagoon |
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Ô temps, suspends ton vol! Et vous, heures propices, suspendez votre cours! |
Nous avons
plusieurs jours devant nous avant d’installer Alfred au chantier Peake à
Trinidad à moins de 100 milles et nous décidons de faire une croisière de
quelques jours le long des quelques 20 milles de la côte NW de Tobago, avant
notre destination finale, Port of Spain.
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Temps breton à Tobago;;; |
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Great Courland Bay |
Le temps est
maussade, une attention délicate d’Eole pour nous préparer à notre retour
prochain dans notre chère Bretagne. Après une première nuit à Milford Bay à l’extrémité SW de l’île,
nous explorons le lagon de Buccoo Reef
où Emmanuel et Caroline avaient fait de belles plongées lors de leur passage en
2003. Le ciel couvert ne nous permettra pas d’admirer comme eux les belles eaux
turquoises mais nous goûterons le mouillage tranquille de Bon Accord Lagoon, niché dans les petits fonds où Alfred, dérive
haute, arrive à se faufiler.
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Patrick à l'arrivée à Englishman Bay |
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Jean-Louis |
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Englishman Bay |
Remontée
tranquille au moteur le long de la côte
sous le vent de Tobago où méthodiquement nous explorons tous les
mouillages : Great Courland Bay
devant la petite ville de Plymouth, puis mouillage la nuit devant la magnifique
plage de Englishman Bay le 20 mai,
puis Paletuvier Bay, Blooody Bay puis mouillage le soir du 21
à Charlotteville, à l’extrémité NE de
l’île.
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Emmanuel |
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A Bloody Bay, une équipe de la télévision colombienne tourne un épisode de télé-réalité |
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Le village de pêcheurs de Paletuvier Bay |
Dimanche 22,
nous louons un taxi à Charlotteville pour une balade à l’intérieur de Tobago,
guidés par notre sympathique chauffeur Roger qui nous emmène voir l’intérieur
du décor, dans tous les endroits où nous avons mouillé. Très jolie promenade
dans cette île qui, longtemps disputée entre les Anglais et les Hollandais,
garde dans sa toponymie la marque de son occupation française pendant quelque
temps au XVIIème siècle. C’est elle qui inspira Defoe pour en faire le refuge
de Robinson Crusoé…
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Vue de North East Rock, à la pointe NE de Tobago
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Englishman Bay vue de la hauteur |
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Ruines d'une usine sucrière |
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Marchandage à Roxborough sur la côte sud de Tobago |
Dimanche 22
mai : il est temps de nous arracher de ce petit paradis tropical pour une
dernière nuit de navigation vers Trinidad où nous arrivons lundi matin après
une dernière halte à Scotland Bay,
toute proche de Port of Spain, pour
une dernière baignade avant d’amarrer Alfred au ponton du chantier Peake.
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Pomme de cajou savoureuse |
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L'art de manger proprement une mangue |
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L'équipage devant Englishman Bay |
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Notre chauffeur Roger nous initie au steel band |
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Mur de corail |
C’es le
moment du désarmement et tout l’équipage s’active : démontage de la
grand’voile et du génois emportés chez le voilier pour réparation, rinçage
général de tous les vêtements de mer et de toutes les manœuvres courantes,
grand ménage de l’intérieur du bateau avant l’hivernage.
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Arrivée à Trinidad |
L’inspection
du gréement dormant nous réserve une mauvaise surprise : après seulement
trois ans (mais plus de 20.000 milles parcourus), nous constatons que 5 haubans
sont gravement abîmés, ce qui entraînera sûrement un changement de l’ensemble.
Notre bon vieil Alfred a un peu souffert et cet hivernage sera mis à profit
pour le remettre en forme pour son retour au bercail dans un an.
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Journal de bord d'Alfred |
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Dernier dîner d'équipage au Zanzibar à Chagaramas (Trinidad) |
Nous
quittons Alfred le 28 mai et le retrouverons en novembre pour le ramener vers
sa Bretagne en passant par le chapelet des petites Antilles que nous espérons
égrener île par île, en particulier celles où ne sommes jamais allés : Montserrat,
Saint Kitts et Nevis, Saint Eustache, Saba … et bien sûr un arrêt prolongé à la
Martinique pour revoir l’Anse à Diègue où
nous avons vécu en 1976. Anticipant sur ce programme, nous faisons détour de
quelques jours par la Martinique où Gisèle de Meillac nous accueille et nous
dorlote comme elle seule sait le faire dans sa magnifique maison de la Pointe
Jacob ; elle nous donne l’occasion de revoir, avant de rentrer en France,
nos fidèles amis depuis 40 ans (!!!), Béatrice de Meillac, Nicole et Christian
de Wouves et Jean-Louis de Lucy qui nous accueille dans la merveilleuse
habitation Beauséjour où nous passons notre dernière nuit antillaise.
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Alfred sous bonne garde des sentinelles du chantier Peake |