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Une vue avantageuse du carré d'Alfred |
Appareillage jeudi 6 après grasse-mat’ et p’tit-dej, pour une dee magnifique descente du Tage depuis le quartier d’
Oriente. Quel spectacle et quel bonheur de longer cette ville que nous avons adorée quand nous y habitions, le Mirador de Santa Lucia, Alfama, Sé, la place du Commerce surplombée par le château et notre appartement, puis le pont du 25 avril, Jeronimos et la tour de Belém qui semble nous souhaiter bonne mer pour les 500 milles à parcourir jusqu’à Madère !
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Pauvre piaf; perdu au large, trouve un peu de repos sur l'épaule de Guillaume |
Après la première nuit où les estomacs s’amarinent, nous bénéficions d’une météo des plus favorables, grand largue par vent de NW force 4 : temps de curé ou temps de demoiselle selon les goûts ou les convictions, avec grand Soleil le jour, pleine Lune la nuit. Atterrissage à
Porto Santo que nous apercevons à 43 milles (!!!!) le dimanche 9 avant la nuit, puis mouillage devant la plage à l’ouvert du port à 3h du matin.
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Frédo devant la plage de Porto Santo |
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Première vue de Madère, la Ponta de São Lorenço qui déborde l'île à l'Est |
Nous appareillons donc de Porto Santo dans l’après-midi vers Madère ; nous avons pris contact avec Aria, notre compagnon de route pour une grande partie du périple qui commence. François Biette, ainsi que Sophie et Bernard Sorin à son bord, nous attendent à
Caniçal, port de pêche et de commerce situé sur la côte SE de Madère. Nous y arrivons pour l’heure de l’apéro et un diner joyeux à bord d’Aria avec nos amis.
L’escale à Madère tiendra toutes ses promesses grâce aux deux voitures louées à Luis pour balader nos deux équipages pendant ces trois jours d’escale : marché de Funchal et visite de quelques églises et bâtiments, jardin botanique et enfin coucher de soleil depuis la falaise vertigineuse du
Cap Girão qui surplombe la mer de 590 mètres. Un autre jour, ascension du
Pico el Gracia pour les courageux puis visite de l’étonnant musée de la pêche à la baleine de Caniçal. Nous rencontrons dans le port Stéphane sur son cata Humanes qui participera avec nous à la mission VSF dans le Sine Saloum en décembre. Stéphane nous invite à son bord pour un apéritif du soir à la fin duquel Aria et nos amis appareillent vers les Canaries.
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Les cestos qui dévalent la pente de Monte à Funchal |
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Vue plongeante du Cabo Girão sur Funchal |
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La randonnée des "courageux" au Pico el Gracia.... |
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...et le repos des "guerriers" |
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Moment de convivialité sur "Humanes" avec nos futurs compagnons de VSF |
Nous restons sur place un jour de plus et nous consolons de leur départ en allant visiter les caves de Blandy’s à Funchal : nous comparons les différents crus de vins de Madère et, une fois les palais bien éduqués, achetons quelques bouteilles qui amélioreront la cave d’Alfred. Magnifique balade le soir sur la
Ponta de São Lorenço qui prolonge Madère vers l’E et offre des vues époustouflantes de la côte nord de l’île exposée aux vents.
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Les foudres de la maison Blandy's |
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Promenade du dernier soir sur la Ponta de São Lorenço |
Appareillage vers les Canaries le vendredi 14 au matin. Après avoir fait les pleins d’eau et de GO à la marina de
Quinta do Lorde, nous faisons route vers
La Graciosa, au NE des Canaries, dont le simple nom est une promesse. Passant sous le vent des
Ilas Desertas, nous nous arrêtons le temps du déjeuner sous les falaises vertigineuses de
Deserta Grande, la plus nord des deux îles avant de faire route vers Graciosa à 250 milles. Traversée pépère au grand largue où nous aurons épargné les poissons qui n’ont pas daigné goûter aux rapalas multicolores et performants achetés à Caniçal. Après 48h de mer, nous mouillons enfin dimanche soir devant la plage de la « Baie des Français » au sud de Graçiosa.
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Ilas Desertas au SE de Madère |
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Le couvre-chef traditionnel madérien devant Deserta Grande |
Après une matinée à visiter le petit village de
Puerto de Caleta de Sebo provision de pain frais (excellent) , nous faisons route vers Lanzarote où nous devons accueillir Frédérique, l’épouse de Guillaume, qui nous rejoint dans deux jours venant de Nantes. Après une nuit passée à l’abri du môle du petit port de
Ponta do Tope, nous passons les deux journées du mardi 18 et mercredi 19 au ponton de la marina
Calero à
Arrecife pour attendre Frédérique qui atterrit mercredi après-midi.
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Arrivée à Graçiosa |
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Mouillage le long du môle de Caleta de Sebo où trône une sculpture monumentale de Cesar Manrique |
Nous occupons agréablement cette attente en sillonnant l’île de Lanzarote en voiture ; nous sommes émerveillés par les vignes qui couvrent les plateaux de l’intérieur de l’île où il ne pleut quasiment jamais et où chaque pied est enfoui au creux d’un puit profond pour recueillir la rosée abondante du matin et protégé du vent par un demi cercle de muret de pierres sèches qui nous rappelle un peu le vignoble de Pico aux Acores ; cependant, alors que le vin de Pico est un peu une piquette, les vins de Lanzarote sont variés et agréables, rouges secs, rosés et blancs ainsi qu’un généreux moscatel puisés au plus profond de cette terre aride. Notre balade nous emmène vers la ville ancienne de Teguise, autrefois capitale de l’île, mise à sac à plusieurs reprises par les Barbaresques.