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L'équipage au départ de Lanzarote: Catherine, Dominique, Emmanuel, Thierry |
Vendredi 24 novembre, l’équipage de la traversée vers le Sénégal commence à
rallier Alfred amarré dans la marina d’Arrecife
à Lanzarote. D’abord Catherine et
Thierry, qui ont croisé dans l’aéroport et sans les voir Jacques et Marc, les
équipiers de notre traversée précédente, puis Emmanuel qui nous rejoindra le
lendemain pour appareiller ‘’sur la patte de l’ancre’’.
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Retrouvailles |
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Arrecife le soir, le quartier du port |
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Nous sommes en Espagne |
Thierry Chazalon et Emmanuel Lizée sont deux équipiers ‘’chevronnés
d’Alfred : Thierry participait à notre première transat-retour
Bermudes-Açores en 2013, était de nouveau à bord avec Nanou à Salvador de Bahia en 2016 et aux Grenadines en 2017, puis participait sur
Aria à notre mission VSF au Sine Saloum
l’année dernière ; Emmanuel, quant à lui, embarquait avec Delphine pour
deux croisières en 2016 au Brésil et l’année dernière aux Îles du Cap Vert, puis pour les traversées Fortaleza-Trinidad en 2016 et CapVert-Açores
en mai dernier. C’est donc un équipage solide qui s’apprête à parcourir les
quelques 1000 milles jusqu’à Dakar.
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Catherine et Thierry rentrent de course, ramenés, faute de taxi, par un super-gentil habitant d'Arrecife. |
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'MSC Seaview', monstre flottant, 5200 passagers, 1400 membres d'équipage... |
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Thierry, Emmanuel, Dominique |
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La côte de Lanzarote s'éloigne |
En attendant l’arrivée d’Emmanuel le samedi matin,
Thierry et Catherine vont faire le plein de vivres frais pendant ce temps,
suivant les recommandations de notre mécanicien de Porto, je fais un dernier
essai du moteur à plein régime. Le test ne me rassure pas complètement mais,
comme nous rassurait Eddie, notre mécanicien de Locmariaquer, on peut
fonctionner durablement avec un moteur qui fume et fait de l’huile, au
détriment de la planète toutefois, mais ‘’tant que le moteur bouffe de l’huile,
c’est qu’il est vivant !’’…. pervou
qué çà doure….comme disait Laetitia Buonaparte. Emmanuel arrive de Paris en
même temps que Catherine et Thierry rentrent de course, nous déjeunons au
ponton et appareillons d’Arrecife le samedi 25 novembre à 15 heures, cap sur
Dakar.
Nos compagnons de route
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Une petite précaution, le 'Pinger' immergé à 5m en cas de présence d'orques |
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Le soleil nous tire sa révérence.... |
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... et ses admirateurs |
Belle après-midi plein vent arrière, grand-voile
débordée et génois tangonné en ciseaux (nous resterons sous cette allure pendant
presque toute la traversée), pendant laquelle nous longeons la côte Est de Lanzarote puis celle de Fuerteventura dans la soirée puis toute
la nuit. Dans la matinée du dimanche 26 novembre, nous quittons définitivement
les Canaries avec une visibilité exceptionnelle qui nous permet de voir, toute
proche en apparence, l’imposante masse de Gran
Canaria à 70 milles.
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Thierry se lance dans une opération chirurgicale, le réparation de la bouilloire... |
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un travail en finesse, maintenant la bouilloire va siffler juste!! |
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Passage du Tropique du Cancer au niveau de Dakhla, 23°27'N |
La vie à bord s’installe tranquillement avec la
succession des repas, vaisselle, sieste, apéro, dîner, vaisselle et quarts de
nuit. Les quarts de nuit se répartissent dès le premier soir entre Thierry,
premier quart jusqu’à 1h, puis Dominique le milieu de la nuit jusqu’à 4h, enfin
Emmanuel jusqu’au lever du jour ; nous resterons ainsi pendant toute la
traversée, accompagnés d’une Lune qui éclairera toutes nos nuits.
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Une précaution devenu malheureusement une routine, la vérification du niveau d'huile du moteur |
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Bonjour, madame la Lune!!..... |
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.... à demain, monsieur Soleil !!! |
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Emmanuel plongé dans une lecture suave qui fera le tour de l'équipage: ''Prenez moi pour une conne' |
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... lecture... |
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... lecture... |
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... lecture .... |
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... et méditation.... |
Les journées et nuits du 27 et 28 novembre sont des
bons moments de voile, alternant le grand largue sous grand-voile et code zéro
et les allures vent arrière sous génois tangonné. Le mardi 28 novembre vers
midi, nous passons le Tropique du Cancer, nous ne sommes plus qu’à un peu plus
de 500 milles de Dakar et à partir de maintenant, entre Dakhla, les approches du Banc
d’Arguin, puis les côtes du Sénégal, nous entrons dans une zone où la pêche
artisanale est très développée et la rencontre de pirogues sénégalaises, qui
s’aventurent très au large en ne se signalant par aucun éclairage, impose une
veille très attentive. Pour éviter ce risque, nous nous maintenons au-delà de
la sonde des 100 mètres, dans le couloir à peu près tranquille entre cette
activité côtière intense et la route des cargos plus au large.
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Un long bord sous 'Code zéro' et sous les tropiques |
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Activités culinaire du soir... |
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... et le triomphe de Thierry: la Rougail |
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Il est riche, il est riche! Thiery, très soigneux, fait la lessive de ses 'bifetons' |
Puis viennent deux longues journées de pétole… nous
entrons dans un marais barométrique qui nous contraint au moteur… nous nous en
accommodons en voyant nos batteries se regonfler à bloc, permettant à notre
frigo de nous produire les glaçons pour le ti’punch du soir qui nous distrait
du bruit ambiant. Cette consolation est cependant contenue par cette
préoccupation familière depuis Porto : notre moteur fume toujours beaucoup
et la consommation d’huile semble augmenter, jusqu’à 2 litres toutes les 10 heures,
ce qui est vraiment beaucoup. Pendant la traversée, nous verrons beaucoup de
dauphins, certains viendront de loin pour jouer avec notre étrave et resteront
parfois très longtemps, nous croiserons d’autres groupes en chasse, qui nous
ignoreront faisant des sauts et des splash
spectaculaires pour désorienter leurs proies ; le dernier jour, Catherine,
concentrée dans sa prière, aura l’apparition d’une magnifique baleine sortant
de l’eau à un mètre le long de notre coque ; elle sortira de l’eau deux ou
trois fois dans notre sillage avant de sonder définitivement.
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Scènes de la vie en mer |
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Catherine téléphone à ses enfants |
Le petit matin du vendredi 1er décembre
nous apporte enfin la délivrance : le vent se lève de l’arrière, nous ne
sommes plus qu’à 240 milles de la Pointe
des Almadies, extrémité de la presqu’île du Cap Vert. Cette brise va se
renforcer jusqu’à notre arrivée, jusqu’à 25 nœuds bien établis, mais la mer
reste maniable, en réduisant progressivement la grand-voile jusqu’à deux ris et
génois réduit et tangonné, jusqu’à notre arrivée à Dakar dans la nuit du 2 décembre.
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Premier mouillage à Dakar, devant le quartier de Soubedioune |
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Devant Gorée |
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Nombreux bateaux de pêche chinois pendant le repos biologique |
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... des "bateaux de pêche" chinois à moustaches.... plein d'antennes.... |
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Le pavillon du Sénégal et le pavillon Quebec |
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Détente au CVD de la Baie de Hann |
Nous mouillons à 3 heures du matin dans une petite
baie, à l’abri de la Pointe de Fann, devant
le quartier de pêcheurs de Sombedioune,
au cœur de la ville de Dakar. Après une bonne nuit réparatrice et un p’tit déj’
réparateur, nous repartons vers notre mouillage au CVD (Club de Voile de Dakar)
dans la Baie de Hann en contournant
l’île de Gorée. Nous mouillons au CVD
à 11 heures le dimanche 3 décembre, nous avons parcouru 954 milles depuis Lanzarote.
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En route pour les formalités d'entrée; tenue propre de rigueur. |
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Achat de puce de téléphone locale |
Thierry et Emmanuel partent en balade à Gorée
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Emmanuel devant le Gare centrale de Dakar |
Notre escale à Dakar va être très active : le
premier jour passé en formalités d’entrée, toujours un peu longues mais avec un
accueil très amical, autant à la police qu’aux douanes ; par la suite,
traiter les divers petits et gros problèmes d’Alfred avec les personnes du CVD
que nous connaissons bien depuis notre passage ici il y a un an. Le moteur avec
Arona, un mécanicien génial qui avait fait merveille l’année dernière sur Aria,
le bateau de François Biette, l’atelier de voilerie sellerie de Diego qui doit
nous refaire la capote de descente en deux jours, les nombreuses personnes en
recherche de petits boulots, Chantal qui lave le linge, Abdou qui nous fait les
pleins d’eau, Iba pour le gasoil, Mola pour les bouteilles de gaz.
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Lessive au CVD |
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Pose avec Arona, un mécanicien génial et très athlétique |
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Diego dans son atelier de voilerie |
Emmanuel et Thierry profitent du premier jour, après
les formalités de police au commissariat maritime proche de l’embarcadère de Gorée, pour aller déjeuner et passer
l’après-midi sur l’île où régnaient les Signares.
Le reste de notre séjour se passe à nos nombreux travaux : Diego nous
confectionne une magnifique capote de descente et fait quelques réparations du lazy bag de la grand-voile, Arona passe
une matinée à ausculter notre moteur convalescent, émet quelques doutes sur la
pertinence de la réparation faite à Porto, reprend le réglage des culbuteurs et
nous donne tout de même quelques encouragements réconfortants sur la
possibilité qu’à la longue les choses s’arrangent… nous repartirons tout de
même de Dakar avec les provisions conséquentes d’huile moteur.
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Un pêcheur nous propose sa pêche: nous prendrons la langouste, mais pas les yets |
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Comment cuisiner le Yet ? |
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Arona ausculte le moteur d'Alfred |
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Et Diego vient poser la nouvelle capte de descente d'Alfred. |
Ainsi s’achève notre escale à Dakar, dans l’ambiance
bonhomme du CVD et les échanges si amicaux avec les nombreux Sénégalais qui y
travaillent ; Emmanuel nous quitte le mardi 5 après le dîner pour
rejoindre son avion de nuit pour Paris et nous nous préparons à repartir
rapidement vers le Sine Saloum pour
notre mission « Voiles sans Frontières ».
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Vue de l'activité de la Baie de Hann,... "un peu" sale .... mais si vivante |
Voilà un recit bien tranquille de votre navigation vers Dakar au regard des deux précédentes étapes !!! et de belles rencontres en perspective pour ĺ'equipage d'Alfred avec la mission VSF 2024!!
RépondreSupprimerA suivre!!!
Guillaume
Toujours aussi sympa et vivant à lire ! Photos & videos superbes Bravo les amis !
RépondreSupprimerLaurence & Yves
Merci pour ce reportage formidable, et biz à tout l équipage !
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