samedi 30 mars 2013

Les Jardins de la Reine



Aquarelle Sophie des Jardins de la Reine "sur l'eau"

Après le départ d’Emmanuel, de Caroline et de leurs enfants, nous employons notre après-midi du 16 mars à faire des courses à Cienfuegos afin d’être autonomes pendant notre séjour aux Jardins de la Reine où nous ne trouverons rien, sinon notre pêche. Nous appareillons donc dimanche 17 mars à 8 heures avec nos trois nouveaux équipiers, Sophie et François Biette et Isabeau d’Abzac. Nous devons faire escale le lendemain à Trinidad, la ‘’Perla del Sur’’, où notre quatrième équipier, François de la Vigne doit nous rejoindre (nous honorons ainsi l’élection du nouveau Pape avec un équipage composé presque exclusivement de François !).

Pose devant l’église Saint François à Trinidad


Une rue de Trinidad


Rue de Trinidad


Les trésors se méritent, ainsi la découverte de la Perle du  Sud : les 40 milles qui séparent Cienfuegos de Casilda (le port de Trinidad) seront parcourus vent debout, par force 6 à 7, sous trinquette et grand-voile au deuxième ris et une mer bien formée (éprouvant pour les estomacs, dixit Sophie). Une traversée dure qui nous amène vers 18 heures à la marina de Casilda, nichée dans un trou de mangrove situé au bout d’un chenal compliqué sinuant entre les hauts fonds ; cette traversée très sportive nous permet d’éprouver une fois encore l’impressionnante force musculaire de François, ‘’mister Winch’’ capable d’étarquer la voile comme jamais elle ne l’a été depuis le départ de la Trinité sur Mer. Notre deuxième François arrive de la Havane pour dîner, en se faisant discret, au moment où nous faisons les formalités de clearance, car les mouvements de passagers ne sont en principe pas possibles sur place : il faudrait, pour être en règle, retourner pour cela à Cienfuegos. Après la traversée musclée que nous venons de faire, cela est hors de question et  il sera admis que notre deuxième François sera embarqué comme passager clandestin, néanmoins nourri car nous savons depuis notre croisière aux Seychelles il y a 3 ans qu’il est un grand pêcheur ; il est d’ailleurs venu avec tout son matériel !

Fumeurs de cigares


Plaza Mayor à Trinidad


Musée de Trinidad


Lundi matin, un taxi brinquebalant, une belle américaine, nous emmène à six pour les 12 km qui séparent Casilda de Trinidad. Nous passons la matinée à flâner dans les rues et sur les places de cette petite merveille avant de nous arrêter pour déjeuner dans un joli restaurant où les tables sont servies de façon magnifique, nappes et vaisselle anciennes, disposées dans les pièces à vivre d’une belle maison XXVIIIème ; notre table voisine avec le lit à baldaquins de la chambre à coucher. C’est aussi à Trinidad que nous apprenons une bien mauvaise nouvelle, en arrivant enfin à nous connecter sur internet : le décès de Georges, le papa de Caroline. Nous en sommes bouleversés, nous nous sentons bien loin d’Elza et sommes très tristes pour Caroline qui n’aura pas pu revoir son papa en rentrant de Cuba. Nous rejoignons Alfred en fin d’après-midi puis quittons Casilda pour aller mouiller à la nuit tombée dans Ensanada Masio, baie située à 10 milles au SE, sur le chemin des ‘’Jardines de la Reina’’.


Pose restaurant à Trinidad


Panorama de Trinidad


Les Jardins de la Reine constituent un archipel immense qui s’étend sur 170 milles au Sud-Est de Trinidad jusqu’au Cabo Cruz. Cet archipel est bordé au large par un chapelet d’îles en ligne continue, bancs de sables protégés par une ligne de récifs coralliens, offrant de belles plages vers le large et abritant des labyrinthes de mangrove côté intérieur. Cette ligne d’îles abrite un immense lagon de 30 milles de large en moyenne où le fond est compris entre 10 et 20 mètres et d’où émergent une multiplicité d’îles et de cayes, toutes très basses et que l’on voit au dernier moment : un lieu où l’on vénère le dieu GPS qui permet de savoir où l’on est et le dieu Soleil qui permet de naviguer à la couleur de l’eau.

Isabeau, farniente…


Premier trophée de François
François et François : du cœur à l'ouvrage !
Quittant Ensanada Masio le mardi 19 mars, nous faisons une grande enjambée de 50 milles pour aller mouiller à Cayo Breton, la plus proche des îles qui ferment les Jardins de la Reine. Après une première tentative de mouillage au creux de la mangrove que nous fuyons le soir à cause des ‘’yenyen’’ (moustiques microscopiques horriblement agaçants), nous allons passer la nuit un peu à l’écart, à l’abri du récif.

Le pêcheur en plein combat.


Sophie et François


Sophie à Cinco Balas


Alfred dans les palétuviers


Nous repartons mercredi matin vers Cayo Cuervo, un groupe d’îlets formant un cercle qui entoure un très bon et vaste mouillage de très bonne tenue par fond de 5 mètres. Nous y restons deux jours, dans l’espoir de  rencontrer la flottille de crevettiers qui, dit-on, y relâche souvent, et dont les équipages troquent volontiers  des bassines pleines de grosses crevettes ou des langoustes contre quelques cannettes de bière ou une bouteille de ‘’ron’’, le rhum cubain. Nous ne verrons pas cette flottille mais en revanche, nous passerons deux magnifiques journées de promenades sur la plage ou les bancs de sable et surtout de plongées sur de très beaux fonds coralliens d’où nous remonterons trois magnifiques langoustes, chacune de plus d’un kilo, qui nous feront deux repas :  les queues pour le dîner et les têtes pour le déjeuner du lendemain (certains coéquipiers découvrent que les têtes se mangent,  et apprécient …).

La chasse à la langouste


Des langoustes à profusion…


Langoustes


A ce stade du récit et après avoir pris en  considération les talents de François-musclor, il convient de rendre un vibrant hommage à François-la-canne, notre brillant pêcheur et  passager clandestin . Avec François le pêcheur, Alfred aura traîné en permanence trois lignes, il déploie une activité forcenée à changer les leurres et à démêler les lignes…  Au bout du compte, un tableau de chasse tel qu’Alfred n’en a pas encore vu. Beaucoup de  poissons dits ‘’à  risque’’, c’est-à-dire présumés gratteux (susceptibles d’être porteurs de la ciguatera) qui feront un court passage sur le pont d’Alfred avant d’être rejetés à l’eau : une douzaine de barracudas (certains énormes),  trois carangues ‘’gros yeux’’, et une superbe ‘’vieille rouge’’ de cinq kilos. Heureusement, nous remonterons aussi de délicieux poissons qui seront accommodés de façons variées et originales (par exemple le carppaccio au jus d’orange) pour le plus grand délice de l’équipage :  un tazard, un thon, quatre ‘’sauteux’’ ou spanish mackerel......à déguster avec le pain frais "fait bateau".

Sophie et François à Cinco Balas


Isabeau la Sirène


Jardins de la Reine "sous l'eau"


Les poissons dans le jardin


Nous sommes déjà le samedi 23 mars quand nous quittons Cayo Cuervo pour retourner en exploration des grandes îles extérieures des Jardins de la Reine. Nous mouillons le soir dans le canal de Piedra Grande, situé entre Cayo-Boca de Piedra Chicita et Cayo-Boca de la Piedra dos Pilotos, où l’on trouve un courant de marée impressionnant : alors que les hauteurs de marées sont très faibles (environ 20 cm), le remplissage et le vidage de l’immense lagon des Jardins de la Reine génèrent des courants d’une force inattendue dans les rares passes.

Une superbe vieille rouge


Sauteux ou spanish mackerel


Coucher de soleil sur la mangrove dans la passe de Piedra Grande


Isabeau à la barre


En dehors de la pêche, une autre activité occupe une grande place lors de nos pérégrinations : les échanges de vues musclés entre des débatteurs talentueux, (François, François et Sophie), qui permettent à Isabeau de vérifier, si elle ne le savait déjà, que la mauvaise foi n’étouffe pas ! Aucun sujet n’est tabou : les fonctionnaires, le mariage pour tous, l’élection du Pape, la politique évidemment… mais aussi l’épître au Philippiens (chap 2), le texte de dimanche, démontrant que même les thèmes les plus rassembleurs de l’Evangile peuvent être utilement détournés pour alimenter le champ de bataille… qui se termine toujours autour du ty’punch où l’on savoure l’amitié ... avec ou sans anéantissement!.

Dimanche des Rameaux : Louange sur la plage avant.


Vendredi sur son île


Catherine


Ah, je te veux sous les pas,
je te veux sous les lés,
les palétuviers roses....


Aimons-nous sous les patus,
prends-moi sous les laitues,
aimons-nous sous l’évier!!!

Notre balade dans les Jardins nous a éloignés de Cienfuegos et il est temps de songer à faire les 120 milles pour rejoindre le port. Après une dernière baignade dimanche après-midi sur la plage de Cayo Alcatracito, nous appareillons dimanche soir pour une belle navigation de nuit sous une lune presque pleine.
Végétation des îles des Jardins de la Reine, où se cachent les iguanes et les singes


Alfred au mouillage aux Jardins de la Reine


L’équipage conduit par une bonne étoile

dimanche 17 mars 2013

Croisière dans l’archipel des Canarreos


Compay Alexandre à Cuba
 
 Mardi 5 mars en fin d’après-midi, nous retrouvions Alfred qui nous attendait à la même place à la marina de Cienfuegos, la tête pleine d’images de nos petits-enfants de Floride que nous venions de quitter (et les oreilles pleines de leur superbe accent américain). Petite trouille au passage à l’aéroport de Miami où nous prenions l’avion pour la Havane via les Îles Cayman : à l’enregistrement, on ne veut pas nous laisser partir vers Cuba car nous n’avons pas de billet de retour vers la France ni la preuve que notre bateau nous attend à Cuba. Belle leçon pour l’avenir : quand on voyage en bateau et qu’on le quitte, emporter toujours avec soi les papiers du bateau ainsi qu’une preuve des autorités portuaires de l’endroit où l’on l’a laissé…




Après une journée pour faire les courses et préparer le bateau (nettoyage des œuvres vives, récupération de l’éolienne réparée), c’est avec une grande joie que nous accueillions le jeudi soir Emmanuel, Caroline et leurs enfants Pauline, Clémentine et Alexandre, arrivant de Paris : le voyage s’était bien passé grâce en particulier aux cinq ou six films que chacun des enfants avait pu voir pendant le long vol. Caroline et Emmanuel sont visiblement heureux de retrouver l’atmosphère de leur expédition sur Astrée au Brésil et aux Antilles il y a 10 ans, et surtout de faire découvrir à leurs enfants les joies de la navigation dans les îles sous les tropiques.


 Grand coup de chapeau au passage à Leonardo, le mécanicien de Cienfuegos qui est arrivé à remettre en état l’éolienne dont l’axe de rotation horizontal était fortement faussé et à redresser son mâtereau qui était tordu ; ces mécaniciens de Cuba qui arrivent à faire rouler les mêmes voitures américaines depuis le blocus américain de 1962 (un véritable musée roulant) sont des bricoleurs géniaux. Nous retrouvons les mêmes qualités que celles que nous avions connues en Afrique chez ces artisans de génie qu’aucun bricolage n’arrête : tout est réparable (‘’opérable’’) , tout est récupérable.
Vendredi 8 mars vers dix heures, après avoir remis en place l’éolienne grâce aux deux pales de rechange apportées par Emmanuel, nous appareillons vers l’archipel des Canarreos qui s’étend à partir de 70 milles au SW de Cienfuegos jusqu’à l’Île de la Jeunesse. Notre navigation consiste à faire un premier saut de 45 milles jusqu’à l’île de Cay Guano del Este qui marque l’extrémité E de l’archipel et où nous mouillons pour la nuit (mouillage un peu roulant). Les avatars de l’éolienne connaîtront un nouvel épisode : Emmanuel, très afféré à mettre en place les lignes qui devraient rapidement ramener à bord le dîner, donne un malencontreux coup de canne à pêche dans une des deux pales neuves de la joyeuse éolienne qui tournait gaiement pour la première fois depuis presque un mois : pale cassée net et voici de nouveau l’éolienne en berne ! Dès que possible, nous demanderons à Louis Fustier, qui doit nous rejoindre dans trois semaines pour aller de Cienfuegos aux Bahamas via la Havane, de nous apporter de nouvelles pales.


Départ de Cienfuegos : l'éolienne enfin réparée

L'éolienne quelques heures plus tard...

Samedi, nous entrons dans le vif du sujet en arrivant à Cayo Largo, la première île de l’archipel des Canarreos. Les Canarreos constituent un chapelet d’îles et de cayes qui s’étendent sur presque 80 milles d’Est en Ouest jusqu’à l’île de la Juventud, à une quarantaine de milles au Sud de Cuba (au large de la très célèbre Baie des Cochons). Cayo Largo est la plus grande et la seule où le tourisme soit un peu développé, avec un aéroport, quelques hôtels et une petite marina ; les autres îles sont désertes.

Les piscines naturelles de Cayo Largo offrent toute la palette des bleus turquoises tropicaux



Dans les rues proches de la marina de Cayo Largo - comme ailleurs à Cuba le Che est omniprésent


 
Les tortues vertes viennent pondre sur la grande plage au vent de Cayo Largo. Un petit centre proche de la marina recueille quelques pensionnaires
Sur les côtes sud des ces îles où pullulent les iguanes, s’étendent de longues plages de sable blanc éclatant baignées par une eau turquoise extraordinairement limpide, mais dont l’approche est difficile à cause des nombreux bancs de coraux qui les débordent ; l’hydrographie de ces côtes étant incertaine, l’approche se fait essentiellement à la couleur de l’eau, en essayant autant que possible d’avoir le soleil dans le dos. Quand on s’aventure au nord des îles (en annexe, car il n’y a pas d’eau), on pénètre dans un dédale de petits chenaux dans la mangrove qui s’étend à perte de vue ; le paysage est extraordinaire et un peu inquiétant….



La mangrove dans les chenaux qui séparent les îlots
 Entre les deux, et un peu partout, on plonge sur les tombants des cayes où le spectacle est extraordinaire : coraux aux couleurs variées avec des gorgones superbes qui oscillent au gré des vagues, et variété extraordinaire de poissons de toutes tailles : il faut entendre Pauline et Clémentine, plongeuses infatigables, raconter les yeux brillants d’émerveillement (et d’une petite trouille) ce qu’elles ont vu : requins nourrices, requins gris, raies léopard, rascasse volante (et venimeuse), tortues, barracudas et tous ces poissons de coraux multicolores… Emmanuel et Caroline jubilent de voir leurs filles si passionnées 

Les filles découvrent la plongée - une nouvelle passion

Samedi et Dimanche 9 et 10 mars, nous explorons les ressources de Cayo Largo et des îlets voisins : bronzing-baignade sur la plage de Sirena, exploration de la mangrove en dinghy, plongée sur la caye de Hijo de los Ballenatos. Clémentine et Pauline, qui étrennent leurs palmes-masque-tuba, sont très vite à l’aise ; Alexandre a déclaré qu’il n’aimait pas l’eau et n’a pas envie de se mouiller…

Sur la Playa Sirena, une plage de rêve à l'ouest de Cayo Largo


Lundi et mardi, nous nous déplaçons vers l’île suivante de Cayo del Rosario, à 20 milles à l’ouest, où nous passons deux nuits à l’abri à l’E de la plage, mais un peu éloignés pour ne pas être importunés par les moustiques qui pullulent dans la mangrove et qui sortent à l’attaque dès la nuit tombée.

Cayo Rosario et Cayo Cantiles vus d'avion  lors du trajet Iles Cayman-Miami
La baie entre Cayo del Rosario et Cayo Cantiles (plus à l’ouest) offre un magnifique plan d’eau très abrité avec moins de 5 m de fond où nous nous baladons pendant deux jours : descente à terre à la pointe Est de Cayo Cantiles gardé par trois Cubains qui veillent sur une réserve de singes (sorte de gibbons), d’iguanes et de crocodiles, à qui nous commandons quelques langoustes pour améliorer l’ordinaire : ils vont les pêcher pour nous et nous en rapportent une dizaine qui nous feront plusieurs repas, au grand mécontentement d’Alexandre qui était d’accord pour goûter …. mais de là à en manger à tous les repas !!! Belle plongée sur les coraux de Quebrado Rosario puis magnifique balade sur la plage sauvage et déserte au Sud de Cayo del Rosario …. La routine, quoi !
Les singes de Cayo Cantiles
Les gardiens de Cayo Cantiles nous ramènent leur pêche  : 9 langoustes pour le dîner !



La plage sud de Cayo Rosario - splendide et fréquentée seulement par les iguanes



Nous revenons mardi soir vers Cayo Largo et nous trouvons facile de chenaler de nuit puis de venir mouiller dans le chenal étroit d’accès à la marina de Cayo Largo ; après quelques jours, cette navigation nous paraît familière alors que nous étions si prudents en arrivant (il faut dire que le GPS et la carte électronique nous aident beaucoup, mais nous restons vigilants car les cartes, même électroniques, sont très approximatives).

Retour à Cayo Largo
Inlassablement le programme des derniers jours est fait de plongées où Pauline et Clémentine continuent leurs découvertes, et débarquements sur les plages, dont la plage sauvage de Lindamar, au sud de Cayo Largo, où Alexandre trouve tout ce qu’il faut comme jeux de plage avec les bouteilles plastiques et autres instruments merveilleux échoués sur place : pas la peine de venir avec son seau et sa pelle de plage, tout est fourni ! Belle surprise pour Pauline et Clémentine avant de quitter ces îles enchanteresses : une baignade avec un dauphin et une cavalcade sur son dos, offert comme attraction dans le restaurant de la plage de Sirena.
Playa Lindamar, au sud de Cayo Largo

Les filles se baignent avec Benny le dauphin du restaurant de Playa Sirena


Alexandre tu finis ta langouste !
Un dernière plongée avant de quitter Cayo Largo. Les récifs y sont particulièrement beaux

Vendredi 15 mars après midi, nous sommes en mer avec une bonne brise d’alizée de 20 nœuds (en plein dans le nez) et nous nous préparons à passer la nuit pour atteindre demain matin Cienfuegos à 70 milles. La nuit sera bien agitée, 35 nœuds de vent de face que nous étalons sous trinquette et grand-voile au deuxième ris ; nous mouillons à l’aube Samedi matin devant la marina de Cienfuegos.


Aujourd’hui 16 mars, nous fêtons dignement l’anniversaire de Catherine, une jolie gamine de 63 ans, qui sera bien entourée pour cette circonstance par nos 5 enfants et petits enfants, ainsi que, belle surprise, par nos chers amis Sophie et François Biette ainsi qu’Isabeau d’Abzac, que nous venons de retrouver et qui embarquent avec nous pour une croisière au Jardin de la Reine ( à laquelle se joindra également François de la Vigne que nous cueillerons demain au passage dans la ville de Trinidad).


On trinque à l'arrivée du nouvel équipage et à l'anniversaire de Catherine