mercredi 11 novembre 2015

Canaries – Cap Vert




L'équipage Canaries - Cap Vert : frais et dispo le jour du départ....
.... autour du ti'punch, après quelques jours.
Jeudi 29 octobre –Isabeau nous a quittés hier et Antoine ce matin, Catherine et Dominique sommes seuls pendant deux jours avant l’arrivée de nos nouveaux équipiers. Nous passons ce temps tranquillement, à retourner nous promener dans certains quartiers de Las Palmas, à faire quelques bricolages sur Alfred, et à faire le plein de vivres pour être prêts à partir dès que le nouvel équipage sera à bord. Nous retournons dans le quartier de la cathédrale Santa Ana où nous avions passé un long moment avec Antoine dans la « maison de Christophe Colomb », l’une des nombreuses de cette région, comme celles de Porto Santo (Madère) ou de la Gomera. Nous apportons quelques améliorations à Alfred, en particulier le changement systématique des points d’éclairage intérieurs par des LEDs, ce qui s’avérera très efficace en économie d’énergie.
L'activité intense du porte de Las Palmas
La cambuse d'Alfred
Gregoire et Mathilde à la table de navigation
Risées du large
L’équipage de l’étape Canaries-CapVert, un équipages ‘’djeuns’’, des jeunes cousins, Grégoire Mouly, Damien Arlet, Mathilde Chevillotte et Jean Dubrel, sort de l’avion le 31 au soir ; ils nous retrouvent dans le bistrot où nous avons pris nos habitudes, le « Velero 2006 » ; nous rejoignons Alfred au mouillage devant la plage car il n’y a plus aucune place dans la marina de Las Palmas confisquée par les bateaux de l’ARC (Atlantic Rally for Cruisers) qui partent en troupeau dans deux semaines pour leur transat. Après avoir fait les pleins d’eau et de gazole et une inspection de la tête de mat par Damien , nous appareillons le  dimanche premier novembre en fin de matinée vers le Cap Vert. La météo annoncée pour la semaine est bonne, avec un régime d’alizés enfin installés qui devrait nous amener à bon train vers Mindelo au Cap Vert à 860 milles au Sud-Ouest..
Mathilde et son doudou, le pingouin Alfred
Jean : la patience du pêcheur....
Le carré d'Alfred, salon de lecture

Catherine plongée dans la relation du voyage d'Emmanuel et caroline sur Astrée en 2002

800 milles sans toucher aux écoutes!
Après une première après-midi avec une brise de NE bien installée où nous filons à 7 nœuds le long de la côte Est de Grande Canarie, le vent mollit dans la nuit et l’allure se ralentit pendant les deux jours suivant au rythme assez modeste de 100 milles par jour, partiellement au moteur. Nous nous installons en douceur dans le rythme de la traversée hauturière, avec la succession des quarts de nuit (partagés en cinq…. tranquille !), et passant la journée, les uns en petits bricolages, d’autres à surveiller les lignes de pêche (bredouille jusqu’au dernier jour…) les siestes…  la lecture… les jeux de cartes…. les siestes…,, afin d’être en forme pour honorer le p’tit punch du soir.
Mathilde sourit au passage du Tropique du Cancer: 23°27'N
Santé = propreté
Damien sous la douche
Soleil du soir sous le Tropuque du Cancer
Jean
Greg, fine canne, choisit son rapala
Enfin, dans la soirée du mardi 2 novembre, la brise s’établit enfin à force 4 à 5, avec une mer de l’arrière très régulière de l’arrière, et nous filons à 7 nœuds sur la route, 150 milles par jour, nous permettant de caresser le désir d’être arrivés à Sao Vicente avant samedi soir, pour pouvoir faire le tour des bistrots de Mindelo où l’on jour de la musique en fin de semaine.  Seul petit incident nautique pendant la  traversée, l’apparition d’une voie d’eau : après avoir incriminé puis mis hors de cause le presse-étoupe de la ligne d’arbre, l’origine est identifiée : l’une des tapes de visite percées dans la jupe arrière en 2013 pour le démontage du vérin du gros pilote, après les déboires connus lors du précédent voyage d’Alfred.

L'affaire des fuites: début des investigations par Dominique du côté du presse-étoupe...
Euréka, Greg a trouvé: il y a une fuite sous la jupe!
La Reine Mathilde en tenue de bain
Hébertisme sur la plage avant d'Alfred
Le tripot d'Alfred, tard le soir
 Au moment du p’tit dej’ du samedi  7 novembre, nous ne sommes plus qu’à 70 milles de Mindelo (et à mi-chemin entre La Trinité/mer et Salvador de Bahia distants de 2066 milles).
Damien
Fin du quart du matin pour Grégoire
L'approche des Îles du Cap Vert sur Maxsea
La soute à matériel d'Alfred? ... Non! la cabine de Damien!
Greg s'instruit
Dominique sous la douche
Le moral est au ‘’beau fixe’’ mais les lignes de pêche toujours aussi inertes… pas pour longtemps : à 11h30, alors que le cuistot, désespérant du manque de talent des pêcheurs, s’était rabattu sur un plat d’œufs durs, les deux lignes remontent à la surface simultanément… au même moment, un aileron de requin apparaît dans le sillage, visiblement attiré par nos deux prises : nous nous hâtons de remonter les lignes poursuivis par l’aileron qui s’approche et avons juste le temps de les sortir de l’eau, à la ‘’barbe’’ du porteur de l’aileron : un gros requin-marteau qui vient quasiment se cogner contre la jupe arrière d’Alfred, et y revient à deux  reprises pour s’emparer de notre pêche : un beau thon de 2,5 kg et une petite daurade coryphène de 700 grammes. Nos pêcheurs Jean et Grégoire étaient prêts à se faire hara-kiri, leur honneur est sauf, et le petit mahi-mahi, accommodé en poisson-cru polynésien, vient compléter avec bonheur le plat d’œufs durs.
Jean ou l'imperturbable patience du pêcheur, persuadé que le meilleur est à venir...
... et voilà!
Un requin-marteau de 3 mètres prêt à nous chaparder nos prises
Yeppeeee! Le triomphe du pêcheur
La préparation du poisson cru
Vers 17 heures, nous  découvrons le sommet de Santo Antão (2000 mètres) alors que São Vicente plus basse et plus proche est encore masquée par la brume. Les îles se découvrent au moment du coucher du soleil, magnifique, et nous passons l’Ilheu dos Passaros, qui marque l’entrée du port de Mindelo à Sao Vicente et nous sommes amarrés au ponton de la Maina Mindelo avant 20 heures TU (21h locales), l’heure du ty’punch. Dîner du thon pêché dans la journée avant d’aller le soir flâner dans les rues de Mindelo, si animées le samedi soir et baignées de musique cap-verdienne…
Quatre comparses
La piece a conviction : Mathilde vraiment bosse ses cours d’économie
Damien devant Santo Antao
Le timonier prepare les pavillons
La silhouette de l'Ilheu dos Passaros devant Mindel

I am the captain of this boat and I have my wife's permission to say so.

Heureux d'arriver apres 860 milles et un peu plus de 6 jours de mer

Manoeuvre dans le port de Mindelo
Dans le port de Mindelo, deux bateaux dignes d’être mentionnés : le Merry Maid, pavillon anglais,  splendide côtre franc de 1904 (30 mètres de long, 34m hors tout) rentrant d’un tour de monde de quatre ans passant par l’Antarctique, venant du Cap et en route vers Palma de Majorque où l’attend sa riche propriétaire espagnole.

Merry Maid (au deuxieme plan)
Plus étonnant, l’improbable radeau ‘’RUCb’’, armé par trois papys russes ne buvant pas que de l’eau et en route pour un tour du monde qui les emmènera jusqu’en Terre de Graham ; ces trois comparses ont déjà fait leur preuve sur leur machine faite de trois boudins de néoprène reliés par des bouts de bois : en 2011, ils ont enchaîné le Passage du Nord-Est d’Anadyr au Cap Nord, puis le Passage du Nord Ouest. Nordenskjöld et Amundsen se retournent dans leur tombe pour les saluer – voir www.rusivanovo.ru.




Le lendemain dimanche 8, après la messe à l’église Nostra Senhora de la Luz, nous accueillons Daniel arrivant directement de Paris pour un déjeuner tardif à bord d’Alfred. Nos futurs équipiers de la transat CapVert-Brésil arrivent dans trois jours pour un appareillage prévu le 12 novembre.

La marina de Mindelo ...
... et le port de Mindelo
Nous profitons de ces quelques jours pour quelques courses et emplettes dans la ville de Mindelo, devenue très pimpante avec ses maisons repeintes de couleurs variées et gaies, mais aussi pour des promenades dans divers points de l’île de São Vicente, la praia de São Pedro pour une première baignade au moment du retour des pêcheurs au soleil couchant, le village de Calhau sur la côte au vent de l’île, où nous nous étions déjà promenés avec Louis il y a trois ans, et une excursion dans l’île voisine de Santo Antão, le paradis des marcheurs.


praia de São Pedro

Belle prise de Daniel : une daurqde coryphene de 7 kilos

Partie de futebol au soleil couchant a Sao Pedro
La plage del Norte de Sao Vicente, entre Calhau et Baia das Gatas

Paysage des hauteurs de Santo Antao

Le village de pecheurs de Ponta do Sol a Santo Antao

Samto Amtao: les cannes en fleur a Ribeira de Paul
Mercredi 11 novembre en début d’après-midi, nous accueillons nos nouveaux équipiers de la transat CapVert-Brésil ; les deux équipages, en particulier la famille Mouly père et fils qui se passent le relai, profitent d’une dernière après-midi ensemble à Mindelo et d’une dernière baignade à la plage de São Pedro. Alfred appareille demain en fin de matinée vers Fernando de Noronha tandis que l’équipage débarquant, Grégoire, Damien, Mathilde et Jean, retourne à Sant Antão pour une randonnée avant leur retour pour Paris.

Pot entre les deux equipages, celui qui nous quitte 8Gregoire Mouly, Damien Arlet, Mathilde Chevillotte, Jean Dubrel) et celui qui embarque pour lq transat (Francois Mouly, Jean-Francois Corbineau, Daniel Laurent, Gerard de la Cochetiere)



3 commentaires:

  1. que cela me fait plaisir de revoir Alfred, son capitaine and his wife la délicieuse Catherine, mes chers Jean et Mathilde, Damiano et Greg! vous avez tous l'air bienheureux!! quelle belle balade d'autant que j'ai souvent rêvé de voir ces iles aux plages grises. Peut-être un jour... Bonne traversée pour le nouvel équipage, je vous embrasse tous de tout cœur, Sabine

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  2. Bon navigation Papa avec ton équipage de choc ! Nous pensons bien fort à toi ! Construis toi plein de souvenirs ! Martin

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  3. Enfin des vents portants en quantité raisonnable, un anticyclone revenu à sa place et des cieux sans nuages ! Je suis jaloux ! Bravo à l'équipage qui a eu le nez creux en choisissant sa traversée vers le Cap Vert et bon vent aux courageux trans-navigateurs qui se lancent ! Bise à Catherine qui me semble être la seule femme de la traversée et sera certainement choyée par son équipage. Antoine

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