vendredi 12 février 2016

Croisière dans la Baie de Tous les Saints – Carnaval à Salvador de Bahia



Alfred au mouillage dans le Rio Paraguaçu

Sophie et François
Nanou et Thierry
Catherine, Dominique et Alfred
Giovanni, notre chauffeur de taxi, va finir par connaître tous les équipages d’Alfred ; samedi 30 janvier, il emmenait à l’aéroport Minette, Fanchick et Didier et ramenait du même avion Sophie et François Biette, Thierry Chazalon et Anne Chéret. Tous les quatre connaissent Alfred : Sophie et François nous avaient rejoints il y a 3 ans à Cuba dans les Jardins de la Reine, Thierry avait fait la transat retour des Bermudes aux Açores et Nanou nous avait rejoint à Horta pour une courte croisière aux Açores.

Tambours dans une rue du Pelourinho
Les ors du Couvent Franciscain du Pelourinho

Capoeira féminine
Comme nous l’avions fait une semaine avant comme le premier contact avec la Brésil, nous commençons par nous promener dans les rue et places du Pelourinho : Salvador se prépare au carnaval et la musique est présente dans toute la ville. Nos amis découvrent la ville historique et ses innombrables églises ainsi que la vue magnifique et en surplomb sur la Baia de Todos os Santos.

Vue du Plourinho
Les danceurs du Carnaval recrutent : François est intéressé...
Catherine et Nanou
Nous décidons l’itinéraire de notre croisière : ce sera une navigation en eaux calmes, à l’intérieur de la Baie de Tous les Saints : le golfe d’Itaparica parsemée de petites îles et qui s’enfonce à plus de  milles vers le Sud jusqu’à la mer ; la rivière de Paraguaçu située à l’Ouest de la Baie de Salvador et que l’on peut remonter au Nord jusqu’à Cachoeira,  ville historique très ancienne et restée très active ; l’île de Frades, plantée au milieu de la baie et bordée au Nord de multiples petites îles.

Itineraire de la croisière : Salvador, golfe d´Itaparica, Frades, Rio Paraguaçu, Frades, Aratu, Salvador
Scènes se la Baie de Tous les Saints...

Rameur devant le village d´Ítaparica
Nous partons dès le dimanche soir 31 janvier après la visite du Pelourinho,  et quittons rapidement le Terminal Nautico pour être le plus vite possible dans la liberté d’un mouillage forain ; nous arrivons à la nuit vers 20 heures et posons notre pioche mouillage nord de l’île d’Itaparica : baignade, apéro, baignade, dîner, baignade, dodo.

Douceur du soir à Itaparica
Baignade après le l’ambiance frénétique de Salvador
Mangrove
Pirogue avec une voile à livarde
Fin de vie d´un saveiro
Lundi matin, nous nous enfonçons plus profondément dans le golfe d’Itaparica ; celui-ci débouche au Sud sur la mer mais nous n’oserons pas  (pour cette fois-ci ???) tenter cette sortie car elle est fermée par un pont dont le tablier est à 19 mètres (basse-mer de vive-eux moyenne) alors que le tirant d’air d’Alfred est 18m. Ce golfe offre des belles haltes ; nous nous arrêtons pour déjeuner devant la plage de l’île de Saraiba puis poursuivons pour passer la nuit au fond du golfe, dans un calme absolu devant la cascade de Tororó.

Hérons dans le golfe d’Itaparica
Mouillage à la cascade de Tororó
Baignade dans la douceur du soir, Thierrt et Nanou
Baignade avec des habitants près de la cascade
Nanou dans la douceur du soir
Le lendemain, après être allé jusqu’au pont où chacun a pu exprimer sa petite conjecture (ça passe ! … non, ça ne passe pas !) nous faisons demi tour et remontons Itaparicajusqu’à la petite marina située à la pointe Nord et nous allons en taxi faire une balade le long des belles plages situées sur l’autre rive, face à l’océan et face à Salvador. Après être retourné au port et une dernière caipirinha (très généreuse en cachaça…) au coucher du soleil dans une gargote sur la plage près du port, nous rentrons sur Alfred, un peu pompette mais marchant droit.

Gargote sur une plage de la cóte Est d´Ítaparica
Côte NE d’Itaparica ; entrée de la baie ;  au fond Salvador
Les cuisinieres papotent beaucoup et travaillent un peu...
Vieux fort portugais à la pointe d’Itaparica
Dernière Caipirinha
Mercredi 3 février, nous changeons d’horizon et traversons la moitié de la Baie pour naviguer autour de l’ilha dos Frades ; l’île est bordée sur tout son pourtour de belles plages de sable blanc où les bahiannais viennent passer les fin de semaines, transportés depuis Salvador par des escunas. Nous y passons la journée et, en fin d’après-midi, nous faufilons au nord de l’île pour retrouver le charmant mouillage de Bom Jesus, entre l’île du même nom et Frades.

Plage de Frades
La petite église Nossa Senhora de Loretto, au Nord de l´île de Frades
Le petit village de l´île de Bom Jesus
Ciel en feu le soir à Bom Jesus
Départ à la pêche au petit matin
Thierry
Depuis que nous sommes au Brésil, nous entendons parler du marché du samedi matin à Margogipe, sur le Rio Paraguaçu. Nous quittons donc le mouillage de Bom Jesus jeudi matin avec trois jours devant nous pour explorer les multiples sites de la rivière dont nous n’avons eu qu’un premier aperçu lors de nos deux incursions précédentes. Après un premier mouillage pour le déjeuner et la baignade à l’abri de l’île maintenant familière de Monte Cristo située dans l’estuaire, nous remontons le Paraguaçu jusqu’au village de Santiago do Iguapé situé dans un bras mort de la rivière, à 16 milles en amont de l’estuaire> Nous admirons au passage le fort de la Ponta Salamina, construit début XVIe pour protéger Maragogipe, puis le monastère de Santo Antônió dont l’escalier monumental descend majestueusement du parvis de l’église jusqu’au fleuve.


Hérons et ibis rouge

Fort de la Ponta Salamina
Sophie sur le fort de Salamine qui garde le Rio Paraguaçu
Alfred au mouillage sur la fleuve Paraguaçu
Sophie et Catherine devant le Covento de Sao Antonio
Eglise de Santiago de Iguape
Le village de Santiago de Iguape est très animé : on prépare le carnaval qui commence demain et toute la jeunesse du village s’amuse sur la place, déguisée en monstres horribles ou jouant de la percussion dont l’harmonieux vacarme va nous nous bercer pendant toute la nuit…. Nous rencontrons Jean-Pierre, un Français arrivé en voilier il a plus de 30 ans à Santiago où, après des activités multiples, il a créé une poussada. Sur ses conseils, nous décidons d’aller le lendemain avec le minibus de Zé (diminutif de Josefe ?) visiter la ville de Cachoeira, située à 40 km sur le bras principal du Paraguaçu.

Silence, on lit ....

Sophie et Cath

Arroseur arrosé devant Santiago de Iguape
Sechage (artistique) du poisson
Couleurs du soir au mouillage de Santiago de Iguape
Monstres de Carnaval !
Diner à Santiago
Belle journée de balade à Cachoeira le vendredi 5 février : cette vieille cité coloniale, très prospère aux XVII-XVIIIènes siècles, est construite au bout de la partie ‘’navigable’’ du Paraguaçu (pour les saveiros d’1m de tirant-d’eau), en aval d’un grand barrage. Nous passons la journée à nous promener dans les rues de Cachoeira et de São Felix, sa ville jumelle située de l’autre côté du pont : églises et monastère, restaurant ‘’au kilo’’ (on pèse l’assiette au bout du buffet et l’on paie au poids quel que soit son contenu), joli marché, visite de l’usine de tabac Dannemann (les meilleurs cigares du Brésil, dit-on) et surtout la belle surprise d’une magnifique fête nautique produite fortuitement ce jour-là pour un tournage de la télévision.

Eglise Nossa Senhora de Rosário de Cachoeira

Praça da Aclamação où fut proclamée l’indépendance du Brésil en 1822
Fête nautique sur le Rio Paraguaçu

Usines ´´Dannemann´´ , les meilleurs cigares du Brésil.

Barrage sur le fleuve, en amont de Cachoeira
Après cette belle journée, nous rentrons en fin d’après midi sur Alfred et redescendons la rivière pour mouiller devant le Covento de Santo Antônioen espérant trouver devant ce lieu de spiritualité une nuit calme… mauvaise pioche, les joueurs de percussion sont aussi en forme que la veille à Santiago et accompagneront nos tentatives de sommeil pendant toute la nuit : il faut s’y résoudre, on ne dort pas pendant le carnaval !

Alfred descend le Paraguaçu de San Francisco do Iguape vers le Covento de Santo Antonio
Sophie et Thierry au mouillage devant le monastère de Santo Antonió



Samedi matin 6 février, nous mouillons au bout du long débarcadère proche de Maragogipe et passons la matinée au marché très animé de ce gros bourg d’une région maraîchère très active ; nous goûtons les odeurs et les saveurs et complétons la cambuse d’Alfred et fruits et légumes.

 Marché de Maragogipe
Saveiro devant la grande jetée de Maragogipe
 Cimetière de saveiros pres de Maragogipe

Dans l’après-midi, Alfred nous fait sortir du Paraguaçu, en passant devant des installations impressionnantes de radoub de plateformes pétrolières  et nous ramène dans la baie de Tous les Saints ; l’alternance soudaine de recoins bucoliques où l’on a l’impression d’être seul au monde et d’installations industrielles imposantes est un des aspects très inattendus de cette navigation.

Plateformes pétrolières sur le Rio Paraguaçú

Méditation du soir

Nous faisons voile à nouveau vers les îles éparses au Nord de Frades, ilha das Vacas, de Maria Guarda et de Madre de Deus, dans l’espoir de trouver enfin un mouillage calme après les deux nuits précédentes au son des tambours…. Nous avons du mal à trouver ce refuge et trouvons enfin ce que nous cherchons dans un bras de l’île BomJesus.



Dodo dans le cockpit
Nous sommes déjà dimanche et le temps est malheureusement venu de regagner Salvador car nos amis repartent demain. Après une petite excursion exploratoire dans le canal étroit et sinueux de Cotegipequi mène à la Baia de Aratú, au nord-est de la Baie de Tous les Saints, nous mettons le cap par bonne brise sur Salvador. Le Terminal Nautico est bondé de bateaux pavoisés à l’occasion du Carnaval, en particuliers  d’une dizaine de grands bateaux du ‘’World ARC’’ achevant un tour du monde à la voile dans le cadre d’un des rallyes de l’Atlantic Rally for Cruisers.

L’adresse du bricoleur en baie d’Aratú

Quelques minutes plus tard, le savoir-faire du toubib assisté de son infirmière
Nanou et Sophie, retour a Salvador
Une dernière soirée à Salvador que nous passons dans le Pelourinho à nous remplir les yeux de couleurs et les oreilles du rythme des percussions de cette fête incroyablement sensuelle et populaire du Carnaval de Salvador de Bahia.












Sophie, Anne,  François et Thierry nous quittent, accompagnés à l’aéroport par notre fidèle Giovanni ; nous leur souhaitons une heureuse poursuite leur voyage à Rio de Janeiro et à Parati et espérons  les revoir bientôt sur Alfred. Catherine les suit de quelques heures pour passer quelques jours à Paris pour la naissance du bébé de Benjamin et Clélia.

Adieu Alfred, à la prochaine !
Le précieux Giovanni et son taxi :tous nos équipiers du Brésil le connaîtront!


2 commentaires:

  1. Chere Catherine, cher Dominique
    Un immense merci pour voter carte de Baia! Nous sommes tres touches d'autant plus que nous connaissons bien la vile avec Martin car nous y avons passé le Carnaval en 2011 Lorsque nous habitions Sao PAulo! Nous et ions dans les blocos avec alegria! Cest sympa de voir votre blog avec des tetes connues :) cela nous sort du quotidien et de la neige belge !
    Avec toute noire amitie, Lorraine, Martin et Victoria delassus le pomellec

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  2. J'aime trop les photos.
    Marguerite,votre petite-fille qui vous aime :)

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