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Vue
panoramique du port de Camamú |
La région de Salvador nous est désormais devenue familière
et nous allons pendant un mois entier revenir dans les mouillages des baies et des
îlots qui parsèment la côte jusqu’à une centaine de milles au Sud de la Baie de
Tous les Saints. Du Nord au Sud, on trouve trois aires de jeu bien différenciées :
- - La baie de Salvador, Baia de Todos os Santos, fermée par l’île d’Itaparica qui abrite de nombreux îlots de sable et cocotiers, et le
rio Paraguaçú que l’on explore sur
une vingtaine de milles, jusqu’au fascinant Convento
de Santo Antoniô et au village de pêcheurs de Santiago de Iguape ;
- - A 35 milles au sud, l’Archipel de Tinharé, où l’on s’engage dans une mangrove magnifique
entre les îles de Tinharé, Cairú, et
Boipeba ;
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A 30 milles encore au Sud ; la grande Baie
de Camamú, la troisième du Brésil par
sa dimension (après celles de Salvador et de Rio), fermée par la péninsule de Maraú, qui offre des paysages très
contrastés entre ses longs bras de mer du côté intérieur et ses plages immenses
et sublimes sur la côte au-vent…
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Itinéraires des deux croisières |
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Equipage de la 1ère croisière au restaurant à
Salvador : Catherine , Michel, Katrina, Dominique, Rosanne et Olivier |
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Equipage de la 2ème croisière sur la plage de Boipeba : Dephine, Hélène,
Emmanuel, Antoine et Catherine |
Nous explorerons sans nous lasser cette immense zone en deux
croisières avec deux équipages d’amis. D’abord Michel et Rosanne de Saint Rémy,
des amis nantais (Michel était équipier d’Alfred lors de la transat-retour
Bermudes-Açores il y a trois ans) et Katrina et Olivier Noël, des amis de la
Marine, seront les hôtes d’Alfred du 1er au 13 mars. Puis, du 13 au
26 mars, nos cousins Hélène et Antoine Arlet, eux aussi équipiers d’Alfred aux Îles
Vierges lors du premier périple, et Delphine et Emmanuel Lizée, trinitains donc
bon marins, repartiront sur un itinéraire très semblable agrémenté toutefois
par une période de pleine Lune.
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Salvador : cloître du couvent des franciscains |
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Une rue colorée de Salvador |
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Place du Pelourinho |
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Vue du port depuis la Casa de Misericordia, hôpital fondé au XVIème siècle |
A l’instar des escunas
qui sillonnent les baies avec les touristes des week-ends, l’étrave d’Alfred nous
mène sur un itinéraire réglé comme du papier à musique avec quelques variantes.
Nos équipiers prennent d’abord contact avec le Brésil en visitant le Pelourinho, quartier historique, le
temps d’absorber le dépaysement et le décalage horaire, puis nous appareillons
pour l’archipel de Tinharé.
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Mules sur la plage Morro de de São Paulo |
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Première baignade à la Punta do Bicudo |
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Rosanne et Katrina |
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Hélène et Antoine |
Après une première escale à Morro de São Paulo, le Saint-Trop’ des Bahianais sur l’île de Tinharé, nous nous engageons dans le
dédale de mangrove entre les îles. Nous nous arrêtons pour une nuit dans le
charmant village de Cairú créé par
les Portugais en 1501, où nous rendons visite à Frei Hilton, un frère franciscain qui, tout en sourire, garde un
petit bijou de couvent franciscain du début XVIIème ; il ne connaît qu’une seule phrase en français – ‘’Je vous remercie de votre visite dans
notre maison’’ – mais sait rire dans toutes les langues.
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Arrivée à Cairú : champagne!
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Frei Hiton à l'entrée du couvent |
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Le couvent franciscain de Cairú |
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Vue de Cairú |
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Delphine et Emmanuel dans la sacristie du monastère. |
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L'ambulance de Cairú |
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Bon anniversaire Catherine! |
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Catherine et Katrina |
Nous repartons le lendemain matin à la marée montante, pour
un chenalage délicat dans le Rio do
Inferno entre les îles de Tinharé
et de Boipeba où Alfred passe tout juste dérive haute, guidé la première fois par
Bobo puis par Pedro, deux marins de Cairú,
pour arriver à Velha Boipeba, village
situé au débouché de la mangrove sur l’océan. Nous resterons une journée pour
profiter des belles plages de Moréré.
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Chenalage dans le Rio do Inferno guidés par Pedro |
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Trace d’Alfred dans le rio do Inferno, entre Tinharé
et Boipeba |
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Village de pêcheurs dans la mangrove du rio do Inferno |
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Arrivée à Velha Boipeba |
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Promenade sur la plage de Moréré |
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Vue de la Pousada ''Alizée Moréré'' de nos amis Dominique
et Fançoise Segard à Moréré |
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Hérons sur la plage de Moréré |
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Delphine |
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Rosanne annonce : "le bar est ouvert !" |
Appareillage de Velha
Boipeba au petit matin pour franchir la barre délicate au débouché du Rio do Inferno pour une belle journée de
navigation (35 milles) jusqu’à la baie de Camamú ;
mouillage le soir à l’abri de la petite île de Goio.
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Vues de Goio |
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Cabosses de cacaoier |
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Un naufragé dans la mangrove dans le canal d’accès à
Camamú |
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Michel |
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Hélène et Antoine |
Les deux croisières se passant à exactement 14 jours
d’intervalle (un demi-mois lunaire), nous bénéficions exactement des mêmes conditions de navigation (mêmes heures de marée) et
faisons escale aux mêmes endroits aux mêmes jours de la semaine. Nous
profiterons donc du jour du marché du samedi dans la petite ville de
Camamú et de la messe du dimanche le
lendemain, gaie et chantante, avec un accueil particulièrement chaleureux du
jeune curé qui nous a repérés et nous fait monter dans le chœur à la fin de
l’office pour nous faire applaudir par ses paroissiens.
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Vues du marché de Camamú |
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Séchage des clous de girofle |
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Catherine pensive devant l'étal du tripier... |
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Jacuzzi dans la cascade de Açarai |
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Les escunas attendent leurs passagers de retour du marché |
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Cascade de Pancada Grande |
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Vue de Camamú au soleil couchant |
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Cueillette de caramboles |
Bien qu’on y trouve un magnifique chantier naval qui
construit de grands bateaux en bois de presque 30 mètres, la ville de Camamú ne voit pas souvent passer les
voiliers. Il faut dire que le chenal d’accès est particulièrement difficile et
la connaissance de la passe d’entrée nous avait été donnée par Rodrigo lors de
notre premier passage avec Pierre en février. Celle-ci, en forme de W, a été
élaborée par les Portugais dans les années 1620 pour défendre la ville de
Camamú contre les envahisseurs hollandais. Ils avaient alors créé une triple
chicane en mouillant trois empierrements barrant la rivière juste en amont de
la ville. Ces récifs ‘’artificiels’’ sont restés en place, obligeant les
bateaux à un véritable zigzag impressionnant et impossible à deviner :
nous sommes allés ensuite deux fois à Camamú en nous guidant avec la trace GPS enregistrée
lors de notre premier passage grâce à Rodrigo.
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Chantier naval de Camamú |
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Schéma du chenalage d’entrée à Camamú (extrait du
journal de bord d'Alfred) |
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Vue du chenal de sortir en zigzag de Camamú (voir le sillage) |
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Le chenal à marée basse : où est la passe? |
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Jeux d'ondes |
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Épluchage du fruit à pain |
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De quoi sont les pieds ? – Les pieds du fantassin sont l’objet des plus
grands soins ! |
Après Camamú les itinéraires des deux croisières divergent.
Les Saint-Rémy et les Noël remonteront la baie de Maraú jusqu’à la cascade de Trémembé,
avec moins de facilité toutefois que lors de notre première exploration avec
Pierre car Alfred s’échouera deux fois dans le canal très étroit, longeant la
mangrove à moins de 2 mètres, qui conduit jusqu’à la cascade ; une journée
à Maraú permet une belle escapade en taxi sur les magnifiques plages de la
côte atlantique de la péninsule de Maraú, Saquaira,
Arandi et Algodões.
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Chenalage d’accès à Trémembé |
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Vues de la cascade de Trémembé |
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Escapade sur les plages proches de Maraú |
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Moqueca sur la plage de Algodões |
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Katrina et Olivier |
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Plage de Algodões |
L’équipage Arlet/Lizée quant à lui pourra faire une escapade
semblable à partir de Barra Grande au
Nord de la péninsule, sur la plage de Taipú
de Fora avec, à marée basse, ses piscines naturelles réputées.
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Couleurs du soir à Barra Grande |
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Transport en commun sur les îles : le tracteur |
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Fin de soirée à Garapuá |
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Antoine et Hélène, avant l'appareillage de Garapuá par nuit de pleine-Lune
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Un rien m’habille ! |
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Rosanne et Michel |
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Emmanuel à la barre
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Vient le temps de la remontée vers Salvador. Après une
escale dans la jolie baie de Garapuá
sur la côte Est de Tinharé, seul mouillage de la côte au-vent accessible depuis
le large, nous faisons route au Nord vers la Baie de Tous les Saints. Nous commençons par
remonter le Rio Paraguaçú vers le Convento de Santo Antoniô dont l’église,
dominant majestueusement une large étendue d’eau, est reliée au fleuve par un
escalier triomphal.
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Un saveiro dans la remontée du Rio Paraguaçu à la nuit tombante |
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Convento de
Santo Antoniô |
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Rosanne très inspirée par les sculptures du
couvent |
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Alfred au mouillage devant l’escalier du couvent |
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Le village de pêcheurs de Santiago de Iguape |
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Delphine et Emmanuel sur une plage de Boipeba |
Comme pour chacun de nos équipages la magie des lieux opère
et nous sommes pantois devant l’image insolite de ce fronton de l’église du Convento de
Santo Antoniô,
contemplé au clair de Lune et dominant depuis presque quatre siècles un paysage
superbe. Après une remontée du fleuve jusqu’au village de pêcheurs de Santiago de Iguape où nous nous
approvisionnons en crevettes fraîches, la croisière s’achève, pour les uns par
une dernière nuit au mouillage de Bom
Jesus au nord de l’île de Frades, et pour
le dernier équipage par une exploration de la baie d’Itaparica et une dernière baignade sur l’île de Saraiba.
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Vues du Rio Paraguaçu depuis l’île de Monte
Cristo |
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L’église d'Itaparica |
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Vues de l'île de Saraiba |
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Antoine sur la plage de l'île de Saraiba |
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Le gardien de l'île pêche des coquillages pour la moqueca |
Pendant ce mois de croisière, Alfred aura parfaitement
marché, si ce n’est un petit problème de pilote automatique qui a brutalement
cessé de fonctionner à la fin de la première croisière. La courte escale avant
le deuxième départ aura permis de cerner la panne, un défaut de contact du
circuit de puissance du vérin du pilote, et de remettre tout en ordre grâce aux
bons soins de Marcello, le shipchandler-bricoleur-tchatcheur qui officie au Terminal Nautico, capable de faire face
à toutes les situations.
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Pirogue en baie de Camamú |
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Gréement à 2 livardes |
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Alfred au mouillage devant Maraú |
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Crabes en embuscade à Garapuà |
Nos deux équipages auront vécu des croisières semblables
avec des itinéraires très proches et un amour partagé de plusieurs aspects de
la navigation côtière au Brésil : la baignade, les magnifiques plages et
surtout la caïpirinha du soir qui, même
sans glaçons (dixit Emmanuel), est une composante obligatoire d’une navigation
brésilienne. Pourtant, au niveau des sujets répétitifs de conversation nous
distinguons les « mystiques de la nouvelle Lune » de la première
période des « médusés de la Plein-Lune » qui leur ont succédé. Avec
le premier équipage en effet la conversation passionnée entre Katrina, Michel
et Catherine a été alimentée par la lecture de La Puissance de la Joie de Frédéric Lenoir ; l’élévation de
l’âme aura été au centre de la 1ère croisière : ce sont les
mystiques. Les médusés de leur côté, avec comme chefs de file Emmanuel et
Antoine, se seront passionnés pour l’affaire du Radeau de la Méduse au sujet de
laquelle la bibliothèque d’Alfred est bien fournie ; les différents
aspects de l’affaire, politique, maritime, humain, auront été débattus avec
passion. Entre l’élévation de l’âme et le naufrage dans l’anthropophagie chacun
aura choisi son camp !
Il est important de dire enfin que Catherine n’aura laissé
aucun des deux équipages se lénifier sous la grande chaleur du soleil au zénith
dans ces paysages de sable et de cocotiers : outre le bénédicité à chaque repas, de rigueur sur Alfred (sauf au petit
déjeuner car Catherine se lève régulièrement la dernière), nos deux équipages
auront eu le grand privilège de vivre leur croisière pendant le Carême… Après
quelques négociations, Brésil oblige, la caïpirinha sera servie tout de même tous
les soirs, mais l’équipage adoptera pour règle, chaque vendredi de ce Carême,
de ne dire que des choses gentilles à son conjoint … Grâce à cette recette –‘’caïpirinha
tous les jours et gentillesse le vendredi’’- chacun aura le sentiment de
quitter Alfred meilleur qu’en arrivant !
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Dîner de fin
de croisière |
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Vague d’étrave dans la baie de Camamú |
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Pirogues dans la mangrove |
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Point d'orgue : un magnifique arc-en-ciel pris par Emmanuel |