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Jean-Louis et Georges à la conquête du Pelourinho |
Dimanche 10 avril, nous accueillons nos amis Jean-Louis et
Joëlle Porchier et Georges et Nicole Bitterlin. Jean Louis et Georges
connaissent Alfred pour avoir navigué avec nous il y a trois ans pour le tour
de Cuba puis le trajet de La Havane aux Bahamas ; Joëlle et Nicole vont
rester avec nous quelques jours, le temps d’une croisière dans la baie de
Salvador, avant de laisser leurs maris pour le convoyage jusqu’à Fortaleza.
Notre vieil et bon ami Loïc Jomier nous rejoindra également pour ce convoyage.
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Joëlle |
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Nicole, Jean-Louis, Joëlle et Georges, départ en croisière dans la Baie de Tous les Saints |
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Arrivée au mouillage de Santiago de Iguape sur le Rio Paraguaçu |
Dernière croisière dans la baie de Tous les Saints
Cette baie nous est tellement devenue familière que nous y naviguons
les yeux fermés et nous avons plaisir de retourner une dernière fois dans le Rio Paraguaçu et sur les îles de Frades,
Saraiba et Itaparica.
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Pirogues de Santiago de Iguape |
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Joëlle et Jean-Louis |
Le Rio Paraguaçu nous offre son paysage de
mangrove, presque vierge alors que nous sommes si près de Salvador, et nous
revoyons une dernière fois le Fort Salamina,
qui garde l’entrée du fleuve depuis le XVIème siècle, puis le Convento de São Antonio dont l’esplanade en escaliers
descend majestueusement jusqu’à l’eau et qui restera pour nous l’image la plus
frappante du passé brillant de cette baie. Nous aurons la chance de pouvoir
revisiter les ruines de ce couvent grâce au gardien, Antonio le bien nommé pour
un couvent franciscain, dont nous nous sommes fait un ami.
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Les urumbus veillent sur les ruines du Convento de São Antonio |
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Le réfectoire du couvent |
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Des azulejos venus de Lisbonne au XVIIIème siècle |
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L'équipage devant la façade du couvent qui fait face au Rio Paragiaçu |
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Catherine et notre ami Antonio, le gardien du couvent. |
L’escale à Itaparica
nous donne l’occasion de faire une belle excursion en taxi, d’abord au charmant
petit port de Cacha Prego à l’extrémité sud de l’île, où
nous n’avions pas pu aller avec Alfred, puis un passage au petit port de
pirogues de Baiacu, du côté de l’île
intérieur à la baie, où se trouve l’étonnante église de Nossa Senhora da Vera Cruz, dont les ruines sont envahies par les
arbres sacrés du candomblé, les gameleiras.
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Notre ami Samuel, gardien de l'île de Monte Cristo |
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Retour d'un saveiro le soir, sur l'ile de Frades |
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Parabens a vocé, Joëlle ! |
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Georges et Nicole sur l'île de Saraiba |
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Gréement de pirogue à deux livardes |
Cette dernière croisière-pèlerinage s’achève dès le jeudi soir afin de nous
donner le temps de préparer le bateau pour le grand départ : courses de
vivres, réparation de l’indispensable frigo qui nous a lâchés depuis quelques
jours, changement de l’huile et des filtres du moteur, et surtout,
régularisation de nos formalités de police car nos visas arrivent à échéance
le18 avril, date à partir de laquelle nous, Alfred compris, sommes en situation
illégale au Brésil. Au pays du ''jeito’’
et du ''todo bem’’, les choses s’arrangent mieux que nous ne pouvions le craindre
(jusqu’à la saisie du bateau !!…), et nous avons affaire à un policier
compréhensif qui nous délivre notre document de sortie de l’Etat de Bahia, à
condition d’aller directement à Fortaleza où nous devrons faire la sortie
définitive du pays (et où nous aurons à payer une amende pour les jours passés
en trop sur le territoire…. ). Nous devrons donc être discrets lors de notre
escale à Recife où nous avons l’intention de nous arrêter pour une petite
visite à la famille de Caroline, notre belle-fille.
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Saraiba |
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Caïpirinha du soir, sur l"île d'Itaparica |
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Nossa
Senhora da Vera Cruz envahie par les gameleiras |
Le dimanche 17 avril, lendemain de l’arrivée de Loïc qui
aura juste le temps d’une courte visite du Pelourinho,
et après nous être sanctifiés à l’église Nossa
Senhora da Conceicão da Praia à qui nous demandons de bénir notre voyage de
plus de 2500 milles jusqu’à Trinidad, nous appareillons par un très beau temps
et des circonstances favorables vers Recife, à environ 400 milles.
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Le petit village de piroguiers de Baiacu, sur la baie d'Itaparica |
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Le petit port de Cacha Prego, au sud d'Itaparica |
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Fin de croisière... |
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... et dernière soirée au Pelourinho |
Recife, dans la famille de Caroline
Nous bénéficions en effet de conditions météo très
favorables pour parcourir cette distance le long de la côte brésilienne où
normalement nous devrions avoir le vent et le courant contre nous : nous
ne tirerons pas un seul bord et le vent adonnera à partir de la deuxième moitié
du trajet. Pour ne pas arriver de nuit à Recife, nous faisons une halte à Suape, le nouveau port de Recife situé à
20 milles au sud où nous arrivons à minuit ; après une nuit de repos, nous
repartons le lendemain matin vers la capitale du Pernambuco où nous arrivons
rapidement pour nous amarrer en début d’après-midi dans la Marina de Cabanda où Emmanuel et
Caroline avaient fait une longue escale sur Astrée il y a 13 ans. Nous aurons
parcouru les 400 milles depuis Salvador en moins de 60 heures à plus de 6,5 nœuds
de moyenne.
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Georges et Loïc n"ont pas la même perception de la température extérieure.... les bretonnes ne sont pas prêtes de passer au string!! |
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Mouillage intermédiaire au port de Suape |
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Pêcheurs de Suape |
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Loïc, Jean-Louis, Dominique et Georges |
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Arrivée à Recife |
A peine arrivés à la marina, Catherine passe un coup de fil
à Dulce, la tante de Caroline : elle a été prévenue de notre arrivée par
Elza, la maman de Caroline et nous attend : un délicieux dîner brésilien
est prêt pour tout l’équipage et elle a même organisé la nuit de tout
l’équipage pour que nous dormions dans un vrai lit. Nous passons une première
soirée chaleureuse chez elle où nous faisons la connaissance de Beatriz et
Gustavo, ses enfants et cousins germains de Caroline.
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Premier dîner chaleureux et délicieux chez Dulce |
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Beatriz, Catherine et Dulce |
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Magnifique petit déjeuner brésilien avant d'aller découvrir Recife et Olinda |
Le lendemain jeudi 21 avril est un jour férié pour la célébration
de l’exécution de Tiradentes, héros
national de l’indépendance, et Dulce a organisé notre journée : après un
petit déjeuner brésilien copieux fait de fruits exotiques, crêpes de tapioca, patates douces, bananes de
terre, fruit de l’arbre à pain, igname, bolo
de rolo, et nombreux autres gâteaux,farine de manioc et de multiples autres plats délicieux, nous partons, conduits par Beatriz et Raquel, les
deux filles de Dulce, faire un tour des
points remarquables de Recife et de Olinda, la ville baroque ancienne voisine,
restée dans son jus de l’époque tandis que Recife devenait une ville
gigantesque et ultramoderne de 1,5 millions d’habitants.
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Figurines en terre cuite traditionnelles du Pernambuco |
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Romero, un fils de Raquel, Dominique, Beatriz, Raquel, Catherine, Dulce et Helio le mari de Beatriz |
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Pose déjeuner sur le pouce: acarajé et crêpes de tapioca |
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Deux vieux potes depuis plus de 60 ans ! |
Recife : Nous somme séduits et surpris par le charme de
cette « Venise brésilienne » qui a su franchir le cap de la modernité
en préservant ses vieux quartiers et ses nombreux squares et places ombragés,
une mutation bien plus heureuse que ce que nous avons pu voir à Rio où
l’urbanisme ancien est devenu illisible, bousculé par des tours nombreuses
construites apparemment sans cohérence. Nous découvrons
en particulier la richesse et l’originalité de
la région intérieure du Pernambuco, le
Sertão,
zone d’élevage aride et rude, ainsi que la danse et la musique ‘folle-dingue’
du Carnaval de Recife, le
frevo,
sorte de polka déjantée qui met les chevilles à rude épreuve ! (voir
https://www.youtube.com/watch?v=6XruFqqeq9o).
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Vue de la mer des hauteurs de Olinda |
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Pot à bord d'Alfred après une belle journée de balade.... |
Olinda : Nous terminons cette journée de balade dans
cette charmante petite ville située de l’autre côté de la rivière, au Nord en
face de Recife, qui constitue en elle-même une forte évocation de l’histoire du
Brésil portugais et restons jusqu’au coucher du soleil en contemplation devant
cette opposition entre la mégapole tournée vers l’avenir et la petite ville
baroque chargée d’histoire, dont l’opposition et l’osmose sont si
représentatives de ce grand et chaleureux pays….
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L'ancienne prison de Recife, transformée en centre culturel.... |
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Catherine succombe devant les dentelles de Recife. |
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L'étonnante exposition des oeuvres du sculpteur récifien Francisco Brennand |
Natal et Fortaleza
Après ces deux jours passés aux petits soins d’une Dulce
pleine d’attention et un dernier dîner chez elle autour d’une magnifique feijoada, nous appareillons le samedi 23
avril en fin de matinée.
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Gustavo embarque jusqu'à Natal ; Flavia et André l'accompagnent à bord d'Alfred. |
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Apprentissage de la barre par Gustavo, accompagné par Loïc. |
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"Todo bem !!" |
Gustavo, dernier fils de Dulce et cousin germain
contemporain de Caroline, embarque avec nous pour un bout de chemin ; en
2003, il avait embarqué sur Astrée pour une croisière, cette fois-ci il fera
l’expérience d’une première nuit en mer sur Alfred. Gustavo fera avec nous une
belle navigation jusqu’au mouillage dans la rivière de Natal, 160 milles en 24
heures. Il nous quitte après un déjeuner de crevettes (Natal est la capitale
brésilienne des camarões) et nous
profitons de l’après-midi pour faire une excursion en taxi du côté des plages
et des immenses dunes qui caractérisent cette côte avant une nuit bien au
calme, à l’abri dans la rivière de Natal, le Rio Potengui.
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Promenade sur les plages et les dunes de Genipabu, proches de Natal |
Nous appareillons le lendemain lundi 25 avril à 7 heures
pour parcourir les 270 milles jusqu’à Fortaleza Nous nous écartons
progressivement de la côte afin d’être sûrs d’être au-delà du plateau
continental quand la nuit tombera afin d’éviter les
jangadas, ces
étonnants
bateaux de pêche complètement pontés dont les plus grands font 8 mètres de long
et sur lesquels les pêcheurs s’éloignent de la côte jusqu‘à 30 milles, la nuit
sans lumière. On ne les voit qu’au dernier moment et nous manquons de nous en
payer une à l’heure du déjeuner, tous absorbés par le fond de notre assiette.
Après cette faute qui aurait pu être dramatique, nous nous ressaisissons pour
une veille plus vigilante.
Vers midi, nous dépassons le haut-fond
Risca do Zombi qui déborde le ‘’coin’’ NE de la côte du Brésil, et
nous pouvons abattre jusqu’au plein vent arrière, génois tangonné en ciseau, et
déboulons par un bon force 5 à plus de 8 nœuds vers Fortaleza. Depuis Recife,
le vent adonne de plus en plus et l’allure est vive. Nous arrivons à Fortaleza
le lendemain peu après le coucher du soleil et mouillons dans la marina du
Marina Park Hotel pour la
caïpirinha à 20 heures. Les 271 milles
depuis Natal ont été avalés par Alfred en moins de 36 heures, plus de 7,5 nœuds
de moyenne… bonne bête !.
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Arrivés à Fortaleza, dans la marina de l'hôtel 'Marina Park', nous retrouvons l'improbable radeau de ces "merveilleux fous flottants" russes croisés il y a six mois à Mindelo (Cap Vert) alors qu'ils se préparaient à un tour du monde par l'océan austral avec comme provisions essentielles des fûts de vodka en pontée... |
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L'étonnant choc anachronique des gratte-ciel et des jangadas sur la plage de Mucuripe à Fortaleza. |
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le lancement de l'épervier, tout un art!! |
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La plage de Mucuripe est peuplée de chats qui rôdent autour des jangadas, se nourrissant des restes de la pêche. |
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Coucher de soleil sur la plage de Mucuripe,dans les gargotes proches du marché de poissons; au menu: langoustes, crevettes, poissons, coquillages, huîtres, crabes etc.... |
Nous allons passer une semaine à Fortaleza : heureusement,
les facilités offertes par l’hôtel Marina
Park sont, dit-on, les plus belles du Brésil : beau jardin donnant sur
la mer, magnifique piscine et bar généreux. Nos équipiers Loïc et Georges nous
quittent successivement le 30 avril et le 1er mai, immédiatement
remplacés par Jean-Patrick Pluvinet qui arrivera dimanche 1er mai,
puis nous attendrons l’arrivée d’Emmanuel Lizée le 4 mai pour appareiller ver
la Guyane et quitter définitivement le Brésil où Alfred aura passé cinq mois.
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Nous partons en promenade en mer sur une jangada à partir du village de pêcheurs de Cumbuco |
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Non! ce n’était pas le Radeau de la Méduse ce bateau! ....
Qu'on se le dise au fond des ports... dise au fond des ports.
Il naviguait en père peinard sur la grand'mare des canards
et s'appelait "Les copains d'abord!" | |
Merci pour ces récits de vos voyages!
RépondreSupprimerJe commence par regarder les photos puis je prends le temps plus tard de vous lire.
J'adore tous les détails qui nous font vivre avec vous l'aventure.
L'année prochaine on embarque sur Alfred!
Je vous embrasse bien fort!
Paul