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Photo d’équipage a Saint Kitts: Dominique, Catherine, François, Claire et Hélène |
Saint Christophe, Saint Eustache,
Saint Barthélémy, Saint Martin… c’est un voyage sanctifiant dans ces îles
baptisées par Christophe Colomb que nous entreprenons le 20 mars avec nos
nouveaux équipiers, nos cousins Claire et François Mouly et Hélène Lizée. Tous
sont d’anciens équipiers d’Alfred du premier voyage d’Alfred où ils avaient un
peu goûté des Antilles et ils ont eu envie d’y revenir ; retenu par son travail,
Benoît, le mari d’Hélène, n’a malheureusement pas pu se joindre à nous mais
nous fait le cadeau de nous prêter sa Dulcinée… merci Benoît.
Nous appareillons donc le lundi de Pointe
à Pitre vers 15 heures pour contourner la Guadeloupe par l’ouest ; il est
un peu tard pour espérer atteindre à une heure raisonnable Deshaies où nous devons retrouver Renaud Latourte, l’ami d’enfance
et de jeunesse de Catherine, et nous nous arrêtons à la nuit tombée dans le
charmant petit mouillage de l’Anse à la
Barque, bien à l’abri de la côte sous le vent de Basse Terre.
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Renaud et Catherine, retrouvailles d'amis de jeunesse |
Appareillage le lendemain vers
Deshaies avec une première pause à l’Îlet
Pigeon pour faire une plongée dans cette réserve marine créée par
Cousteau ; nous nous régalons de ces fonds magnifiques et préservés,
recouverts d’éponges gigantesques et de coraux et habités par une faune multicolore
et peu farouche dont certains très beaux spécimens.
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Poisson perroquet dans la réserve de l'ile Pigeon |
Arrivée en début d’après-midi au
mouillage de Deshaies, au Nord de Basse Terre ; Montserrat, notre
prochaine escale est en vue et Renaud nous attend sur le quai. Nous passons
l’après-midi en visite des alentours sous sa conduite : promenade dans le
magnifique jardin botanique créé dans ce qui fut une propriété de Coluche,
baignade rafraîchissante en fin de journée dans la rivière de Deshaies. Nous
dînons le soir à ‘’La Savane’’, invités par Renaud autour d’un repas délicieux.
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Le sourire de Renaud |
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Carpes chinoises du jardin botanique de Deshaies |
Départ à 7 heures le mercredi 22 mars
vers Montserrat ; cette petite
île-Etat de 106 km2 s’est fait connaître du monde en 1995 quand la Soufrière s’est soudain réveillée en une
irruption violente. De petit paradis prospère des Antilles où vivaient 15000
citoyens, ce pays isolé est devenu un enfer dont la population est désormais
réduite à 5000 habitants réfugiés dans le nord de l’île ; les autres sont
exilés en Angleterre. Les deux tiers du sud de l’île, ‘’zone d’exclusion’’ ont
été recouverts de coulées pyroclastiques, nuées ardentes atteignant 600°C, qui
ont vitrifié l’île et recouvert les prospères champs de cannes, plusieurs
villages, la charmante capitale Plymouth et l’aéroport d’une couche de cendre
atteignant plusieurs mètres.
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Claire devant la coulée de cendre qui recouvre le village de Saint Patrick a Montserrat |
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Les vestiges d'une église ensevelie de la capitale Plymouth |
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Le volcan de la Soufrière en activité; sous la grosse coulée, Plymouth... |
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Hélène médite... |
Nous longeons ce désastre à un demi
mille de la côte et restons interdits en passant devant l’ancienne capitale
d’où émergent quelques immeubles ; puis nous allons mouiller à Little Bay, au nord de l’île, devant ce
petit village où ce malheureux pays essaye de construire sa nouvelle capitale
alors que la ‘zone d’exclusion’, toujours sous la menace du volcan, reste
interdite ; seuls quelques camions, de jour seulement, vont exploiter pour
l’export les déchets vomis par la Soufrière,
cette sorte de clinquer appelé ‘’sable’’ désormais la seule ‘richesse’ de
l’île. Guidés par le taxi Georges-Christian, nous allons le lendemain matin visiter
l’île, faisons une longue halte au MVO (Montserrat
Volcano Observatory) puis allons en bordure de la zone d’exclusion où nous
restons un long moment dans un ancien quartier résidentiel dévasté, Richmond Hill, d’où l’on peut voir au
loin les ruines de Plymouth, Pompéi sous les tropiques….
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L’église de Saint Peters a Montserrat, so british! |
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Catherine dans une villa dévastée de Richmond Hill |
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Claire et François sur le bord de la piscine remplie de cendre de l'hotel Four Seasons |
Encore sous le choc, nous repartons
mercredi 23 mars après midi vers Saint-Kitts
et Nevis à 30 milles au NW, cet autre Etat lilliputien composé de deux îles
toutes proches l’une de l’autre. Après une belle après-midi de voile à bonne
allure plein vent-arrière, premier arrêt à Nevis, devant Charlestown la ville principale.
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Claire et François se promènent au Golden Rock, ancienne sucrerie transformée en hôtel |
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Maison de Nevis |
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La belle salle a manger d'une ancienne habitation de Nevis transformée en hôtel de luxe |
Après les formalités d’entrée, nous
restons deux nuits à Nevis et passons la journée du 24 sous la conduite de
John, un très gentil taxi qui nous entraîne dans une visite charmante
d’anciennes plantations, autrefois lieu de souffrance de nombreux esclaves, aujourd’hui
converties en hôtels de luxe. Le charme de ces habitations, la nature
luxuriante et la beauté du littoral nous font sans arrêt repenser à Montserrat
où régnait naguère la même douceur ; nous en reparlerons souvent pendant
tout le reste de la croisière…
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L'eglise anglicane St John Figtree ou l'Amiral Horatio Nelson épousa la jeune créole de Nevis Fanny Nisbet |
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Le bel Horatio |
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La charmante Fanny |
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Belle plante ! |
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La place centrale de Charlestown a Nevis |
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L’équipage sur une plage de Nevis; au fond, Saint Kitts |
Samedi matin 25 mars, nous nous
déplaçons de quelques milles pour rejoindre Saint
Kitts - ou Saint Christopher - la
deuxième île de ce petit pays. Après un premier mouillage à l’abri de la longue
presqu’île qui s’étire sur 10 kilomètres vers Nevis, nous nous dirigeons vers
le port de la capitale, Basseterre, avec
l’intention de trouver un refuge pour Alfred le temps de visiter l’île. Hélas,
nous recevrons dans cette marina le pire accueil : mené par un rasta
vociférant prétendument ‘harbour master’ encouragé par une bande d’individus
qui repoussent notre bateau et larguent nos amarres à plusieurs reprises. Outrés
par ce comportement indigne de marins, nous quittons cette meute et ces
aboiements et ressortons du port. Le mouillage à l’extérieur des jetées est
trop inconfortable et nous sommes contraints de retourner à notre mouillage de
l’après-midi au bout de la longue presqu’île, à 8 milles, où nous arrivons
juste avant la nuit. Nous mouillons à l’abri de la plage devant une marina de
grand luxe, Christopher Harbour, en
cours de construction dans la lagune de Salt
Pond et découvrons que cette partie de l’île est en train de se transformer
en une zone résidentielle de grand luxe. Le mouillage est bon, nous y passerons
deux nuits le temps de visiter l’île en taxi.
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Hélène devant l'horloge de la place centrale de Basseterre a Saint Kitts |
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Maison de Basseterre |
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La cote déchiquetée de Black Rock, sur le cote-au-vent de Saint Kitts |
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La cheminée de l'ancienne sucrerie de Winfield Manor à Saint Kitts ... |
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... et les restes de la ''sucrote'' |
A l’instar de ses voisines Antigua et
Saint Barth, Saint Kitts est en train de convertir son économie vers le
tourisme ; après la fermeture de la dernière sucrerie il y a dix ans, les
champs de canne qui couvraient l’île sont désormais en friche et une noria de
bateaux de croisière fait déferler tous les jours des troupeaux de touristes
américains obèses dans les rues de Basseterre qui, quand elle en est
débarrassée, conserve son charme provincial et britannique. Petit pépin au
moment de quitter Saint Kitts : en retournant sur le mouillage de Basseterre
où nous avions été si mal accueillis pour faire notre clearance de sortie, notre chaîne croche un rocher au moment de
lever l’ancre et le clapot un peu fort provoque des à-coups violents sur le
guindeau dont nous endommageons gravement la fixation ; nous sommes
désormais privés de mouillage.
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Vue de hauteurs de Saint Kitts |
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Maisons de Basseterre |
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La longue presqu'ile qui prolonge Saint Kitts jusqu’à Nevis, visible au fond |
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James Bond' girl ... |
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Fort Brimstone surnomme de "Gibraltar des Antilles" qui marquait la frontière entre les Français et les Anglais se partageaient l'ile de Saint Christophe. Forteresse réputée imprenable, elle fut défaite par un assaut français de 6000 hommes en 1782. L'ile devint complétement française pendant un an seulement avant de devenir définitivement anglaise après la défaite de la flotte française aux Saintes. |
Notre programme devait nous emmener
ensuite vers Saint Eustache et Saba, les dernières petites îles du chapelet des
Leeward Islands. Nous choisissons
finalement d’y renoncer et de retourner sur nos traces d’il y a 4 ans pour
faire découvrir à Claire et François Saint
Barthélémy, ce petit bijou peuplé de Normands et de Bretons, appelé Saint-Barth’ depuis que la société people familière de Saint-Trop’ y a pris ses
habitudes. Ancien repère de pirates, l’île a toujours été française sauf
pendant un petit siècle, après que Louis XVI en eut fait cadeau au roi Gustave
de Suède contre un entrepôt de Göteborg et jusqu’à ce que son successeur,
trouvant que l’île lui coûtait trop cher, la rende à la France en 1878. Il
reste de cet épisode le nom du port de Gustavia où nous trouvons un coffre
libre tout proche des quais, lundi 27 juste avant la nuit. Nous passons la journée
du mardi à faire une longue marche en montées et descentes dans cette île
accidentée et découpée où se nichent de charmantes plages surplombées de villas
de milliardaires. Passage obligé par l’aéroport dans l’espoir de voir un
atterrissage spectaculaire, détour par le petit village de Corrossol où était faite naguère une jolie vannerie en tresses de
latanier, puis déjeuner ‘Chez Rolande’ dans l’Anse des Flamands et longue baignade avant de retourner fourbus sur
Alfred pour le punch du soir.
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Alfred au mouillage de Gustavia |
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Maison de Corossol a Saint Barth' |
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La plage de l'Anse des Flamands |
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Un exemple de ce qui pullule autour de Saint Barth'.... |
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... le supperbe tris-mats-goelette "Adix", 65 metres hors tout ! |
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Claire et Hélène flânent dan une rue de Gustavia |
La fin de la croisière approche et il
est temps de rejoindre Saint Martin ; nous y arrivons le mercredi 29 en
fin de journée pour trois jours d’escale qui seront nécessaires pour remettre
en ordre le bateau, réparer le mouillage et commencer à préparer la transat du
retour dans trois semaines. Claire, François et Hélène nous quittent pour aller
retrouver le Printemps en France et nous nous réjouissons de la perspective des
deux croisières que nous allons faire aux Iles Vierges Britanniques avec les
familles de nos enfants, d’abord Emmanuel et Caroline, puis Paul et Clémentine.
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Caroline, Emmanuel, Pauline, Clémentine, Alexandre, Élise, et aussi Clémentine, Paul, Jules et Chloé, merci de nous rejoindre, nous vous attendons !!! |
coucou Catherine et Dominique,
RépondreSupprimerMerci pour la rédaction de cette page du blog sur notre périple entre les iles au contraste fort que vous avez bien rendu. C'est aussi bien agréable de le relire pour revoir et ressentir tous ces bons moments passés avec vous.
Comment allez vous? Après une semaine dans les iles vierges avec la famille d'Emmanuel et Caroline vous voilà avec celle de Paul e Clémentine. Nous pensons bien à vous. Ici il fat un temps de Caraïbes, avec une eau plus fraiche bien sur. Le spi de prépare, il y a plein de voiles dans la baie.
On vous embrasse, ainsi que ceux qui sont avec vous.
Claire