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Notre équipage: Titou, Frédéric, Katrina, Olivier, Catherine, Dominique |
Vendredi 1er mars, après une longue convalescence de deux
semaines, Alfred, amarré à la marina du Marin a enfin retrouvé sa forme. Notre
équipage, que nous devions retrouver à la Guadeloupe sans cet accident de
santé, nous a rejoints la veille au soir en ralliant par ferry depuis Pointe-à-Pitre. Titou et Frédéric de Précourt sont des amis de Nantes et de la Trinité,
ils ont embarqué sur Alfred l’année dernière sur Alfred lors de notre périple
africain, entre Lisbonne et les Canaries. Katrina et Olivier Noël sont des amis
de longue date ; Olivier est un camarade de la Baille et tous deux
embarquent pour la quatrième fois sur Alfred : à Salvador de Bahia au
Brésil en 2016, à Trinidad et aux Grenadines en 2017, aux Bijagos l’année
dernière et enfin aujourd’hui à la Martinique.
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Une virée dans les Antilles de presque 400 milles |
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Contournement de l'Îlet Cabrits au sud de la Martinique, cap au nord! |
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Premier mouillage à l'Îlet Thierry sur la côte Est de la Martinique |
La matinée est passée aux différentes formalités de sortie, au paiement des
factures et surtout à l’installation du nouvel enrouleur de génois par Caraïbe
Gréement ; à midi, tout est prêt et nous appareillons du Marin. Peu de
temps après avoir largué les amarres et fait le plein de gasoil à la pompe,
traversant le mouillage des bateaux à l’ancre dans la baie du Marin, le moteur,
tout neuf, s’arrête et ne redémarre plus ! Décidément, la scoumoune nous
poursuit ! Nous dérivons au milieu d’un mouillage très dense dans lequel
nous mouillons, touchant deux bateaux au passage que nous débordons avant de
nous immobiliser. Nous sommes juste en face de Carenantilles où nous étions la
veille et les mécaniciens de Mécanique Plaisance viennent nous dépanner assez
vite : un fusible défectueux situé derrière le tableau de commande du
moteur et qui grille après moins d’une heure de marche sur un moteur tout
neuf !
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Belle prise! |
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Katrina et Olivier devant la Martinique qui s'éloigne |
Nous repartons enfin vers 14 heures pour sortir enfin de cette Baie du Marin où nous sommes restés trop
longtemps et allons mouiller un peu plus loin, entre la Pointe Dunkerque et la Plage
des Salines pour une première baignade ; enfin libres ! Nous en
repartons, sans doute un peu trop tard, longeons la côte est de la Martinique
et allons mouiller enfin, à la nuit tombée, à l’abri des îlets et de la
barrière de corail, sous le vent de l’Ilet
Thierry. Nous sommes proches de l’Ilet
Oscar, propriété de notre ami Jean-Louis, et entre les deux îlets se trouve
la célèbre Baignoire Joséphine où des
bateaux emmènent les touristes pour cette expérience typiquement martiniquaise,
le « ti’punch sur les fonds
blancs »
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Arrivée à Roseau à la Dominique |
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La superbe côte de La Dominique |
La chorale d'hommes de l'église ND de Fatima à Roseau
Appareillage le lendemain matin après la baignade et une courte balade sur
l’Îlet Thierry pour parcourir les
quelques 55 milles jusqu’au mouillage suivant à l’île de La Dominique. Nous contournons la Presqu’île de la Caravelle où sévissait jadis Dubuc, un mauvais
garçon aïeul de notre équipier Olivier, devenu après ses frasque et fortune
faite Dubuc de Rivery ; Olivier
est ému de passer si proche de la Baie du
Trésor où restent les vestiges de son repaire, le Château Dubuc. Puis nous abattons largement vers l’île de la
Dominique, la visibilité est superbe, la Montagne Pelée est dégagée, et c’est
une belle navigation au grand largue au cours de laquelle Olivier, héros du
jour, nous remonte un beau barracuda que nous rejetons à la mer (était-il
‘’grateux’’ ?, nous ne le saurons jamais), avant de prendre un corps-mort
à la nuit tombante devant Roseau, la
capitale de la Dominique.
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Première halte sous la cascade d'Emerald Pool |
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Les cascades de Trafalgar Falls; derrière nous, Papa Falls Frédéric, Titou, Olivier, Katrina, Dominique, Catherine |
L’escale à Roseau le dimanche 3
mars commence naturellement par une messe à la paroisse ND de Fatima ; nous découvrons que l’île est très
majoritairement catholique, héritage sans doute de la longue présence de la
France à la Dominique où la toponymie est restée française. Mais le sermon en
anglais du curé, un saint homme sans aucun doute, est une véritable épreuve
(presque 1 heure, une performance !), heureusement compensée par une
excellente chorale d’hommes avec une liturgie mi-grégorienne, mi-reggae.
Epuisés et sanctifiés, nous partons avec notre piquenique pour une magnifique
balade, conduits par Amstrong, le chauffeur-guide de notre minibus.
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Titou se baigne à Titou Gorge |
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Les étonnantes conduites en chêne de la Dominique alimentent 40% de l'énergie de l'île Dans 2 ou 3 ans, grâce à l'hydro-électricité, la géothermie et quelques éoliennes, La Dominique (80.000 habitants) sera totalement autonome en énergie! |
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Pause au-dessus de la capitale, Roseau, en fin de journée |
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L'emblème de La Dominique, l'Amazone Impériale, un perroquet endémique |
Tournée des cascades : premier arrêt à Emerald Pool avant l’arrêt déjeuner à Trafalgar Falls, site superbe où se jettent deux immenses cascades,
Papa Fall et Maman Fall sous lesquelles chaque
baignade garantit dix ans de jeunesse. Après le piquenique, nous allons donc
nous rajeunir en escaladant Papa Fall
sous une pluie tropicale, pour nous immerger dans les chutes à 50°C ;
l’activité volcanique est assez présente à la Dominique qui compte 9 volcans en
activité et de nombreuses sources d’eau chaude. Dernier arrêt à Titou Gorge où Titou et Frédéric vont
faire un pèlerinage aquatique avant de retourner à bord vers 6 heures du soir
pour le ti’punch traditionnel du soir.
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La Cathédrale de Pointe-à-Pitre... |
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... une superbe architecture d'acier et de fonte. |
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Premier mouillage à Marie-Galante à l'Anse Ballet |
Peu de temps après l’appareillage de Roseau
le lundi matin vers Marie-Galante,
nous nous apercevons que notre moteur tout neuf ne charge pas nos
batteries !!! Coup de téléphone à Mécanique Plaisance au Marin, il nous
est répondu que cela ne peut pas venir du moteur mais de l’installation du
bateau : vos batteries sont-elles en bon état ? Nous décidons de
changer de destination et de faire escale à Pointe-à-Pitre afin de trouver un
mécanicien qui pourra mettre tout d’aplomb. Nous arrivons à la marina de Bas-du-Fort dans l’après-midi et
trouvons par chance Fred Marine, agent Yanmar qui pourra intervenir dès le
lendemain.
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Deux vieux camarades depuis plus de 50 ans à l''Habitation Murat |
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Nos trois sirènes, Katrina, Catherine et Titou |
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La maison de maître de l'habitation Murat magnifiquement restaurée |
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Pose à la porte du moulin à vent |
Fred vient à bord mardi vers 10 heures et fait rapidement plusieurs
constats navrants : la cosse de la batterie moteur n’était pas serrée, ce
qui explique que le moteur ne démarrait plus que sur les batteries de service,
le fil d’excitation du répartiteur de charge n’a pas été branché, ce qui
explique que l’alternateur ne débitait pas dans les batteries. En outre, les
batteries d’Alfred ont été vérifiées : elles sont en excellent état malgré
les dires du chef d’équipe de Mécanique Plaisance qui, pour se défausser de sa
responsabilité, nous affirmait qu’elles étaient probablement cuites !
Ajouté à la panne de fusible en quittant le Marin, cela commence à faire
beaucoup et méritera une explication de texte….
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Courte halte à Capesterre, la patrie de Laurent Voulzy |
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Le travail des cannes à la distillerie Bielle |
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Les chaudrons de la vieille batterie de l'usine sucrière: la Grande, la Propre, la Lessive, la Flambeau, le Sirop et la Batterie |
Enfin, après toutes ces misères et incertitudes, Alfred est à nouveau en bonne
forme – touchons du bois – et nous repartons mardi 5 mars vers midi pour Marie-Galante. Après un arrêt-baignade
devant la plage de Ballet, sous le
vent de l’île, nous arrivons le soir à Grand
Bourg, où nous nous amarrons au ponton. La journée du mercredi est
consacrée à une belle excursion autour de Marie-Galante en voiture, conduits
par Frédéric. Marie-Galante, l’île aux 100 moulins, produit, dit-on, le
meilleur rhum des Antilles… notre chauvinisme d’adoption martiniquais nous dit
que c’est le deuxième… nous allons tout de même juger sur place.
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Pause piquenique-baignade à l'Anse Canot |
Première halte à l’habitation Murat,
superbe ensemble de production sucrière du début XIXème où travaillaient 200
esclaves et magnifiquement restauré. Après un détour par Capesterre sur la côte au-vent, nous allons nous mettre en appétit
à la distillerie Bielle, nous y
dégustons plusieurs rhums et, convaincus, nous en repartons chargés de
plusieurs cubis de rhum agricole. Longue pause piquenique à l’anse Canot et baignade, bref arrêt sur
la côte sous-le-vent à Saint-Louis, où
nous avions assisté au défilé du
Carnaval lors de notre dernier passage en 2017, enfin, sur la route du retour à
Grand Bourg, longue visite au coucher
du soleil des vestiges de l’habitation Roussel-Trianon,
une sucrerie de la fin du XVIIème située proche de la mer, un lieu magique.
Nous terminons cette journée enchanteresse au Footy, un restaurant créole, invités par notre équipage.
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Lumières du soir à l'Habitation Roussel-Trianon |
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Le triomphe d'Olivier, la tarte aux citron! |
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Le cinq-mâts barque SV Royal Clipper |
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Nous quittons l'archipel de la Guadeloupe en contournant la Pointe des Châteaux, cap sur Antigua |
Appareillage jeudi 7 mars dès le lever du jour à 6h15 pour une longue
journée de navigation jusqu’à Antigua à
85 milles. La visibilité est exceptionnelle et nous sommes au spectacle toute
la journée, voyant disparaître la Dominique,
l’archipel des Saintes et le volcan
de la Soufrière bien dégagé, avant de
passer entre la Pointe des Châteaux et
la Désirade ; au milieu de
l’après-midi apparaît à l’horizon Antigua
où nous arrivons de nuit un peu avant 21h et où nous nous trouvons un bon
mouillage au fond d’Ordonance Bay à English Harbour.
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L'arsenal de Nelson à English Harbour |
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La cale de radoub |
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English Harbour et Falmouth Bay, une concentration de merveilles d'architecture navale |
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Le Classe J Hanuman, quasiment identique à Endevour II, reconstruit en 2009 en carbone |
English Harbour, le refuge de l’amiral Nelson d’où
les Français ne sont jamais parvenus à le déloger. Nous nous promenons pendant
un peu plus d’une heure dans cet arsenal du XVIIème siècle dont les bâtiments
et formes de radoub sont quasi-intacts. Le fjord dans lequel ils sont blottis
abrite désormais les plus beaux yachts de la planète et nous passons un long
moment à nous ‘rincer l’œil’ en admirant ces merveilles d’architecture navale,
trois-mâts goélettes, class J, goélettes bermudiennes, etc. Nous quittons English Harbour vers 10h ‘à la cloche de bois’ (sans avoir fait
nos formalités d’entrée-sortie particulièrement pénibles à Antigua) pour aller
mouiller à l’abri de la côte Est, sous le vent de Great Bird Island où nous passons la nuit après avoir passé la fin
d’après-midi sur la plage.
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Vue de la côte au vent d'Antigua depuis Great Bird Island |
Nouveau départ dès potron-minet samedi 9 mars pour Barbuda, voisine d’une trentaine de milles au nord d’Antigua. Nous
nous dégageons du mouillage de Great Bird
Island par la passe ouest et faisons route au nord par belle brise. Nous
dépassons en fin de matinée la pointe Palmeto
qui déborde au sud l’immense plage de Barbuda,
long cordon lagunaire de 15 kilomètres de long de la côte sous le vent de
l’île. Le violent cyclone « Irma » qui causé des destructions
terribles à Saint Martin les 5 et 6 septembre 2017(des pointes de vent à 360 km/h !!!), ont
également atteint Barbuda : si
l’eau a gardé sa couleur aigue-marine comparable à celle des Tuamotu, nous ne
reconnaissons plus le paysage de nos passages en 2013 et 2017 : une large
brèche a été ouverte dans le cordon lagunaire et la végétation qui le
protégeait de la mer a été largement détruite. Nous débarquons dans
l’après-midi par un temps maussade mais des couleurs tout de même splendides
pour une longue marche sur la plage.
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Un compagnon de voyage inattendu entre Antigua et Barbuda |
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Grain sur Barbuda |
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Le cordon lagunaire de Barbuda, naguère couvert de végétation, dévasté par le cyclone Irma en 2017 |
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Un brontosaure pour notre petit-fils Gabriel |
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Dernière soirée à Barbuda avant le départ pour Saint-Martin |
Cette partie de la croisière s’achève et nos compagnons vont bientôt nous
quitter, nous les amenons à Saint Martin pour leur avion vers la France. Au
cours de cette traversée de presque 80 milles, un groupe de plus de quarante
dauphins vient leur faire la fête pendant cette dernière belle journée de voile
par un temps splendide.
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Une infirmière bien précieuse pour nos bobos |
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Catherine en méditation devant le coucher du soleil sur Saint-Martin, fin de croisière.... |
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