samedi 10 novembre 2012

Arrivée au Cap Vert




Comme au temps d'Henri le Navigateur, messe (et accessoirement confession) avant le depart vers les Iles du Cap Vert. Ici, l'eglise de San Sebastian de La Gomera

800 milles franchis en cinq jours et demi, soit un peu plus de 6 nœuds de moyenne. Partis de La Gomera (île proche de Tenerife) dimanche matin 4 novembre à 9 heures, les trois premiers jours et deux nuits ont été passés au moteur dans la pétole….


Lever du Soleil, pas tres loin du tropique du Cancer

 Mardi soir enfin, après 300 milles, le vent s’est levé du Nord pour une magnifique nuit au grand largue par force 3-4. Le lendemain matin, la brise fraîchissait en tournant au NNE : Alfred rencontrait enfin les alizés qui n’allaient plus nous quitter jusqu’à l’arrivée à Mindelo, sur l’île de São Vicente, et la deuxième partie du trajet a été joyeusement avalée sous grand voile et génois n°3 tangonné, à 7 nœuds en moyenne, avec de belles accélérations à plus de 9 nœuds. Nous sommes arrivés hier soir à Mindelo à la nuit tombée, heureux de ces magnifiques journées de belle bouline..


Le cuistot a l'ouvrage, Yves apprecie



45 ans qu'on se connait!


Ces six jours de mer nous ont un peu installés dans ce rythme de traversée qui nous attend pour la prochaine étape, avec la succession des quarts de nuits partagés à cinq, ce qui n’est pas trop astreignant pour les équipiers, et des journées occupées à la lecture et ponctuées par les splendides repas préparés par Denys, le five o’clock tea, et l’apéritif du soir.

Rude journee

Visite de l'appartement: la salle de bain...

... et la salle de lecture.

Pour agrémenter ces journées, outre les nombreuses poses bain-de-mer, la mer nous a offert plusieurs spectacles merveilleux. Lors de la première journée, alors que nous étions encore en vue de La Gomera et de Tenerife, nous avons rencontré et suivi quelques temps avant qu’elle ne plonge, une superbe baleine de plus de 18 mètres de long. Quand, en nous approchant, nous l’avons vue changer de cap pour venir droit sur nous à moins de 30 mètres, nous avons ressenti un petit frisson…



Deux jours plus tard, toujours au moteur, Gérard aperçoit une tortue qui prenait le soleil : demi-tour pour la voir de plus près et Gérard saute à l’eau avec une intention bien affichée de la faire cuisiner par notre maître queue. Je ne sais pas si c’est l’embarras de Denys devant ce problème culinaire inédit (on ne cuisine pas beaucoup la tortue du côté de Saint Omer) ou les arguments d’autres membres de l’équipage amis des bêtes, mais finalement, Gérard a bien voulu laisser repartir sa proie, qui n’a pas demandé son reste.

L'instinct du chasseur
Comment cuisiner cette tortue?

Le clou du spectacle nous aura été offert pendant la dernière après midi de mer, alors que nous venions de reconnaître, à 25 milles dans l’horizon cotonneux, l’île haute et verdoyante de Santo Antão, voisine de São Vicente. Tout le monde siestait ou bouquinait à l’intérieur quand Louis, seul à la barre, nous sortait de notre torpeur au cri de « des orques ! ». Pendant près d’une demi-heure, nous avons assisté au ballet magnifique d’une quinzaine d’orques sautant autour de nous et passant sous la coque d’Alfred qui marchait à 8 nœuds, en montrant au passage leur ventre blanc. Certains mesuraient certainement 8 mètres : des monstres ! Sur le moment, nous étions tous médusés par ce spectacle. Nous sommes devenus plus perplexes quand, en recherchant dans la bibliothèque du bord des informations sur l’animal, Catherine nous a avertis que l’orque (killer whale) est un chasseur qui harcèle sa proie en bande, qui est peu regardant sur la nature de sa proie (baleines, phoques et même oiseaux !) et qui s’intéresse rarement aux voiliers. Que leur avions-nous fait pour qu’ils s’intéressent ainsi à Alfred avant qu’ils le jugent non comestible ? Nous restons fascinés, mais pensifs….

Terrific bestiole

Brrrrrr...


Nous sommes pour une semaine ici en attendant le départ mardi prochain de Gérard, Yves et Denys, puis l’arrivée de Pierre et Thibaud.

Atterrissage sur Santo Antao
A La Gomera, l'equipage pose devant le pic de Teide, qui ne se montrera pas...

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