Alfred est heureux d’adresser cette petite brève à ses amis pour les tenir informés de la progression de notre navigation vers Cuba.
Après le somptueux dîner d’accueil de nos nouveaux équipiers, Sabine, Yves et Loïc, au mouillage de
Beef Island à Tortola , à 300 m de l’aéroport, nous passions une dernière nuit à bord où nous étions 9 à nous tenir chaud ; Claire, François, Hélène et Antoine nous ont quittés lundi 11 février aux aurores pour prendre leur avion pour Paris via Saint-Martin. Petite frayeur au moment de quitter le bateau à 4 heures du matin quand nous nous apercevons que le dinghy, arraché par le vent qui soufflait fort pendant la nuit, n’était plus amarré à l’arrière : comment débarquer équipiers et bagages ? Heureusement qu’Alfred est un dériveur (80 cm dérive haute) et nous pouvions nous accoster sur un ponton de la plage fait pour les petites embarcations. Antoine nous aidait à retrouver l’annexe échouée sur la plage et nous embrassions nos chers cousins que nous retrouverons en juin pour l’anniversaire des 100 ans de tante Colette.
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Notre équipage des Iles Vierges nous quitte |
Nous nous consacrions pendant la journée suivante à la préparation de la traversée d’un peu plus de 1000 milles vers Cuba (courses diverses, pleins d’eau et de Gasoil), avec son lot ordinaire de petits, moyens et gros pépins qui ne se sont pas tous bien terminés :
Il y a d’abord eu le bagage de Sabine qui s’était égaré entre Saint-Martin et les Iles Vierges : malgré l’affirmation définitive d’Yves que ce sac était perdu, Sabine l’a heureusement trouvé, oublié dans un coin de l’aéroport.
La maladresse du capitaine lors d’une manœuvre au port de
Road Harbour (capitale des BVI) a eu une conséquence plus grave : l’éolienne a été arrachée par une potence qui débordait d’un gros bateau dont nous passions trop près. Deux pales d’éolienne cassée et mâtereau de fixation tordu ! Belle prouesse manœuvrière ! C’est un gros ennui qui nous prive d’un moyen important de production d’énergie qui complète le panneau solaire, au moment de partir pour une traversée longue. Nous pensons que le mâtereau pourra être redressé et ésperons,
inch’Allah, que l’éolienne elle-même est réparable. Nous verrons cela Cuba.
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L'éolienne au temps de sa splendeur (traversée La Trinité - Lisbonne).... |
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.... et après les Iles Vierges où elle a pris un coup dans l'aile! |
Départ de Tortola mardi 12 février à 7 heures. La météo annonce une brise d’alizé portante de 20-25 nœuds mollissant en s’approchant de la Jamaïque, située aux deux tiers du chemin. Cette météo se vérifie et nous bénéficions de conditions sereines, plein vent arrière sous grand voile et génois brassé au tangon, avec deux ou trois empannages par jour. Après avoir dépassé
Sainte Croix, la dernière des Îles Vierges Américaines (USVI), nous longeons Porto Rico à 20 milles dans la nuit du mardi au mercredi.
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Yves en grande forme au large de Saint Domingue. Au fond, l'Isla Alto Vela |
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Méditation sur la plage avant |
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Les sujets de conversation inépuisables n'empêchent pas de prendre sa part à la bonne marche du bateau |
Après cela, c’est le grand large, avec un peu de trafic maritime dans l’alignement des détroits à l’Est de Saint-Domingue puis à l’Ouest d’Haïti. Nous verrons la côte une seule fois, au large de la pointe qui déborde Saint-Domingue au Sud en reconnaissant
Isla Beata et
Isla Alto Vela à 10 milles. Nous n’avons malheureusement pas le temps de nous arrêter au passage à
Punta Cana où nos amis nantais passent des vacances en ce moment ; dommage !
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Le boulanger est tombé dans le pétrin! |
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Réparation de fortune des lazy Jack |
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Cousin, cousine |
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Loïc ne manquera pas l'heure de la méridienne. |
Nous décidons de faire une courte escale à la Jamaïque, au port Antonio au NE de l’île, ce qui ne nous détourne pratiquement pas de la route vers Cienfuegos où nous devons arriver avant vendredi prochain 22 février. Dans la nuit samedi, nous reconnaissons le halo de Kingston à 60 milles et nous arrivons ce matin dimanche 17 février.
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Ce matin, à l'arrivée à Port Antonio, au NE de la Jamaïque |
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Heureux d'arriver après 700 milles et cinq jours de mer! |
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Sabine nous pilote pour arriver à la Marina Errol Flynn |
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Et voilà le travail! |
A part la pétole annoncée au petit matin en arrivant à la Jamaïque, cette première traversée de 695 milles sur la route vers Cuba aura été faite pratiquement entièrement à la voile en cinq jours, à la vitesse moyenne de 5,5 nœuds.
Heureuse de savoir les parents toujours vivants !!
RépondreSupprimerJe vois que papa est toujours aussi optimiste (cf le sac perdu à l'aéroport !).
En tous cas vous avez bien de la chance de voir ces paysages somptueux ! Nous on a froid !!
Profitez bien tous les 5 de ces moments magiques et bravo pour ces belles photos !
soizic
C'est super de voir en image la vie à bord pendant ces 5 jours, merci. Les commentaires des photos sont très sympas, on se croirait parmi vous !
RépondreSupprimerEn lisant avec H&M, on a bien ri en voyant l'enfilade des 2 photos de l'éolienne, chapeau !
On vous sent proche d'ici : Porto Rico, Cuba,... sont des noms connus des filles maintenant, via l'école.
Nous vous embrassons bien fort,
Marie & Cie