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Un nouvel équipage pour les Açores, Baptiste et Claire (photo prise à São Miguel) |
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Baptiste redonne des couleurs à notre fresque d'Horta |
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Et voilà le travail!! |
Dimanche 23 avril, Alfred est au repos à Faial, dans la marina d’Horta et nous avons eu largement le
temps de réparer ses quelques petits bobos depuis notre traversée depuis le Cap
Vert. Mon neveu Baptiste Laurent, venant de Madrid, m’a rejoint depuis le 19,
il a pu faire une belle excursion en scooter autour de l’île de Pico voisine puis raviver et mettre à
jour la superbe fresque « taslbonjourdalfred »
qui décore le quai de la capitainerie, en prenant le temps, entre les couches
de peinture, de nous attabler plusieurs fois au Peter Café Sport. Claire d’Arcimoles, autre nièce, est arrivée
aujourd’hui après un voyage un peu long mais économique (un autocar + trois
avions !) et nous sommes désormais un tout petit équipage prêt à
pigouiller dans les îles de l’archipel des Açores jusqu’à notre destination,
l’île de São
Miguel.
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Les vignes de l'île de Pico |
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L'usine baleinière de São Roque à Pico |
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Batiste tombe en arrêt devant cette Vierge de Pico aux yeux globuleux |
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Claire devant la caldeira de Monte Guia à Faial |
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Ponta dos Capelinhos |
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Vue de Horta |
Avant le départ, nous partons le lundi pour une excursion en
voiture autour de Faial. Premier arrêt au sommet du Monte da Guia qui surplombe Horta
avec une magnifique vue plongeante sur les deux cratères jumeaux envahis par la
mer, formant une belle crique en forme de cœur, puis nous partons vers la Ponta dos Capelinhos à l’extrémité ouest
de Faial, le site le plus spectaculaire de l’île. Après la visite du musée de
l’éruption de 1957 et celle du phare enseveli par les cendres, nous allons
piqueniquer au bord de l’eau dans les rochers. Retour au bateau en faisant le
tour des admirables points de vue du nord de Faial.
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Claire intervient dans la mâture d'Alfred |
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Appareillage de Faial |
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Baptiste et Claire devant Pico bien dégagé |
Mardi 25 avril, tandis que tout le Portugal commémore
l’anniversaire de la ‘’Révolution des œillets’’ de 1974, nous appareillons vers
11 heures du port désert et silencieux d’Horta pour faire route vers l’île de São
Jorge à 20 milles au Sud ;
nous arrivons dans l’après-midi au port de Velas,
tout aussi désert et silencieux qu’Horta. Silencieux ? pas tout le
monde ! A la nuit, nous sommes fortement sonorisés par les cagarros, ces oiseaux de mer migrateurs
venus d’Afrique, puffins cendrés qui
nichent entre avril et septembre dans les falaises des îles des Açores. Le port
de Velas est blotti au cœur de ces
hautes falaises et nous sommes ‘’bercés’’ toute la soirée par leurs chants
troublants qui ressemblent à des pleurs de bébés.
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Baptiste et Alfred à Velas |
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Fin d'après-midi au port de Velas |
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Les admirables formes des baleinières des Açores |
Tour de São Jorge en voiture le mercredi 26.
L’île, longue de plus de 50 km mais très étroite, constitue un épi rocheux
bordé de falaises hautes de plus de 400m, au sommet duquel s’étend un large
plateau de prairies d’où émergent ici et là des volcans et où paissent
tranquillement de nombreuses vaches bien nourries qui produisent le trésor de
l’île, le queijo São Jorge. Contrairement à ses
voisines, Faial et Pico, la pêche à la baleine n’y a pratiquement pas été pratiquée. Nous commençons notre balade par la pointe ouest de l’île, Ponta dos Rosais, promontoire
impressionnant surplombé par un phare juché à 400 mètres au-dessus du vide,
désaffecté depuis un tremblement de terre en 1984.
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Ponta dos Rosais |
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Piquenique à la Fajã dos Cubres |
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Vue sur la Fajã dos Cubres et la Fajã da Caldeira de Santo Cristo au deuxième plan
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Vue de Pico à contre jour depuis São Jorge |
Puis nous longeons la côte nord de l’île nous arrêtant
régulièrement aux divers points de vue au-dessus des «Fajãs», grandes coulées de
laves très anciennes débordant de la haute falaise et sur lesquelles sont
construits de tout petits hameaux au ras de la mer où vivent quelques
familles ; la Fajã do Ouvidor, la Fajã
dos Cubres où nous nous arrêtons le temps d’un piquenique, puis la Fajã
da Caldeira de Santo Cristo. Nous revenons par la côte sud et, après un
arrêt dans la petite ville de Calheta,
sommes de retour au port de Velas où
nous attendent les cagarros pour
enchanter notre dîner et nous accompagner dans notre sommeil.
Cagarros! , Cagarrinhos!!!
Arrivée en fanfare à Terceira à plus de 7 noeuds !!
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Angra do Heroismo |
Appareillage le jeudi 27 vers 8 heures pour une navigation de
52 milles vers Terceira ; nous
longeons d’abord la longue côte de São Jorge pendant une vingtaine de
milles avant d’abattre vers Angra do
Heroismo où nous arrivons grand-patin l’après-midi à plus de 6 nœuds
de moyenne, sous une brise fraîchissante, grand-voile à 2 ris et génois roulé à
moitié.
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L'église et l'esplanade qui domine le port d'Angra do Heroismo |
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Vasco de Gama |
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Angra do Heroismo |
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Le monument à la fin de la guerre civile le 24 septembre 1834 |
Angra, capitale
historique des Açores, fut même capitale du Portugal vers 1830 pendant le court
épisode de la guerre civile et fratricide entre les deux fils de Jean VI, le
libéral Pierre, final vainqueur, et l’absolutiste Miguel, et reçut pour cela le qualificatif
flamboyant ‘’do Heroismo’’. Nous
passons la journée du lendemain à visiter cette magnifique ville inscrite au
patrimoine mondial de l’humanité : nous déambulons dans les rues
charmantes qui toutes débouchent sur la mer et visitons quelques monuments dont
le Palácio
dos Capitães Generais, ancien siège
du gouvernement, ainsi que le couvent des clarisses et son admirable église São
Conçalo.
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Pose déjeuner dans une rue de Angra |
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Belle représentation de la Vierge, protectrice des marins, pour les processions |
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L'église du couvent des Clarisses à Angra do Heroismo |
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Départ pour une nuit en mer, cap sur São Miguel |
Nous repartons en fin d’après-midi le vendredi 28 pour
parcourir dans la nuit les quelques 95 milles jusqu’à notre destination finale,
l’île de São
Miguel, et y arriver avant un fort coup de vent qui s’annonce samedi soir.
La brise est bien fraîche, nous appareillons sous grand-voile à 2 ris et
trinquette. Après le dîner en mer, Baptiste assure un premier quart jusqu’à 2
heures du matin, agité mais confortable sous la Lune et un ciel dégagé ;
en même temps que sa relève, il me transmet un temps qui se couvre jusqu’à une
pluie bien dense mais un vent mollissant qui permet de renvoyer toute la toile
jusqu’à Ponta Delgada où
nous arrivons en fin de matinée le samedi 29. L’après-midi est largement
consacrée à une bonne sieste réparatrice de la nuit en mer.
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Igreja do Colégio à Ponta Delgada |
Nous voici donc à Ponta
Delgada, terme de notre croisière ; c’est le grand week-end du 1er
mai, la ville est un peu endormie et ouverte aux nombreux touristes qui se
promènent. La journée du dimanche est consacrée à une visite de la ville et
nous profitons largement de la gratuité des musées en ce jour de fête : le
Convento Santo André, la Igreja do Colégio et son exposition
d’art sacré et enfin le musée océanographique essentiellement dédié aux travaux menés
aux Açores par le Prince Albert 1er de Monaco sur ses différents
yachts.
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Lagoa dos Sete Cidades |
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L'hotel ''Monte Palace'' en ruines aux Sete Cidades |
Lundi 1er mai, nous louons une voiture et
Baptiste nous conduit pour une grande balade autour de l’île ; le temps
est menaçant mais nous arrivons à temps au sommet de l’immense caldeira qui
offre une vue magnifique et dégagée sur le Lagoa
dos Sete Cidades rendu célèbre par les aventures de Blake et Mortimer. Le
temps est à la pluie et interrompt notre piquenique que nous finissons enfermés
dans la voiture puis nous allons nous réfugier dans les eaux chaudes, jaillies du
centre de la terre, du grand bassin du parc botanique de Furnas à l’Est de l’île. Après un long bain émollient, nous
rentrons complètement amortis à Ponta
Delgada pour un dernier apéritif copieux et dînatoire sur Alfred pour fêter
cette fin de croisière et faire nos adieux à Baptiste qui nous quitte le lendemain
matin ; Claire, quant à elle, reste encore deux jours à São
Miguel.
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Andrea et Bernardo, amis de Baptiste, qui accueillent des artistes au Pico do Refugio à São Miguel |
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Baignade dans les eaux chaudes du jardin botanique de Furnas |
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Vues du jardin de Furnas |
Je reste à bord jusqu’au 10 mai pour préparer le futur
appareillage d’Alfred, confié à mon neveu Grégoire Mouly et son équipage pour
son retour en Bretagne où il passera l’été avant - qui sait ? - un nouveau
départ en voyage.
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Merci au Portugal pour cette belle croisière dans les archipels lusophones de l'Atlantique: Madère, Bijagos, Cap Vert et Açores |
RépondreSupprimerJusqu'à cette ultime étape avant le grand retour à son port d'attache, ALFRED aura emmener dans son sillage équipiers chanceux et lecteurs attentifs vers des rivages lointains - toujours colorés et surprenants - dans une belle ambiance d'equipage.
Un très grand bravo et merci pour la constance dans la rédaction du blog toujours bien illustré et documenté sur les événements et multiples rencontres vécues durant cette croisière 2022 - 2023. C'est vraiment bluffant !!!!
A bientôt !!
Guillaume.